Nouveau procès de Moubarak : le président du tribunal se récuse
Le magistrat chargé de juger en appel l'ancien président égyptien était mis en cause par les avocats de l'ancien président pour avoir déjà jugé une affaire liée à la révolte de février 2011.
Coup de tonerre à l'ouverture du procès en appel d'Hosni Moubarak, samedi 14 avril au Caire, en Egypte. Alors que l'ancien raïs, 84 ans et malade, avait une nouvelle pris place dans une cage grillagée, le président du tribunal, chargé de juger à nouveau l'ex-président égyptien, s'est récusé à l'ouverture de la première audience. Le juge Moustafa Hassan Abdallah a renvoyé le dossier devant une cour d'appel, qui devra choisir un nouveau tribunal.
Le magistrat a déclaré qu'il était "dans l'embarras", après avoir été mis en cause par des avocats, qui ont souligné qu'il avait déjà présidé une cour chargée de juger une affaire liée à un épisode de la révolte ayant renversé Hosni Moubarak, début 2011. "Ce juge et son équipe avaient acquitté tous les inculpés dans l'affaire de la 'bataille des chameaux' et il y a beaucoup de doutes à leur sujet. Cela le disqualifie pour mener ce procès", a déclaré un avocat des parties civiles, Amir Salem. "Le peuple veut l'exécution du président", ont scandé d'autres avocats.
Le 2 février 2011, en plein soulèvement populaire contre Hosni Moubarak et à la surprise générale, des partisans du président avaient fait irruption sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, à dos de cheval et de chameau, et attaqué les milliers de manifestants exigeant la fin du régime. Plusieurs figures du régime déchu accusées d'avoir orchestré cette attaque avaient été acquittées en octobre 2012.
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