Bulletin médical inquiétant pour Hugo Chavez, de retour au Venezuela
Le président vénézuélien, rentré il y a quatre jours dans son pays, est toujours invisible.
La santé d'Hugo Chavez, rentré au Venezuela il y a quatre jours, ne s'améliore pas. La publication d'un bulletin médical très pessimiste sur la santé du président vénézuélien, jeudi 21 février, vient accréditer la thèse d'un plan gouvernemental pour une transition en faveur de son dauphin désigné, Nicolas Maduro, déjà vice-président. Jeudi, le gouvernement a pour la première fois émis un message inquiétant faisant état de l'évolution "défavorable" de l'insuffisance respiratoire dont souffre le président vénézuélien depuis sa quatrième opération d'un cancer le 11 décembre.
Ce message, qui contraste avec le ton optimiste des précédents communiqués, dissimule, selon les analystes, une stratégie politique du gouvernement qui préparerait le terrain pour la suite des évènements. Il apparaît en effet de plus en plus clair que la santé d'Hugo Chavez, 58 ans, ne lui permettra pas de gouverner jusqu'à la fin de son mandat, en 2019. Ce type de message vise "à susciter l'émotion et le lien émotionnel avec le président ou à préparer progressivement [la population] à une mauvaise nouvelle", estime l'expert politique Luis Vicente Leon, de l'institut Datanalisis.
"Il n'abandonne pas ses prérogatives"
Ainsi, depuis mi-décembre, c'est l'ancien conducteur d'autobus de 50 ans, Nicolas Maduro, venu à la politique par le syndicalisme, qui assiste aux sommets internationaux, préside les défilés et parades militaires et inaugure les chantiers publics devant les caméras et micros des médias nationaux. Autre signe qui ne trompe pas : un nouveau slogan est apparu dans les nombreux clips pro-Chavez à la télévision nationale. L'un d'eux, intitulé "Tout avec Chavez, rien sans Maduro et le peuple", cite pour la première fois le vice-président et diffuse les images d'un Maduro à l'époque où il était encore un jeune militant.
Face aux spéculations entourant l'absence d'images et d'apparitions publiques du président depuis son retour en début de semaine, le gouvernement continue d'affirmer qu'Hugo Chavez est toujours aux commandes. Il "est en proie à une maladie complexe, mais il n'abandonne pas ses prérogatives", a assuré vendredi le ministre des Affaires étrangères, Elias Jaua.
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