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Médias : «70 ans d’Israël, la double histoire», un numéro spécial de Courrier International, en kiosques le 3 mai

Retour sur les temps forts de l’histoire d’Israël, à l’occasion de ses 70 ans. De sa création en 1948 à la guerre des 6 jours et aux accords d’Oslo en 1993, des auteurs israéliens et palestiniens livrent leur lecture des événements.

Article rédigé par franceinfo
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Publié
Temps de lecture : 2min
70 ans d’Israël  (Courrier International)

Edito de Eric Chol  

La parole dévaluée de Washington

Quiconque s’est un jour rendu à Panmunjom, où fut signé l’armistice le 27 juillet 1953 entre les deux Corées, a senti ce parfum de guerre froide flotter sur ce village fantôme, niché dans une zone officiellement démilitarisée, mais remplie de mines, de miradors et de barbelés, à une heure de route de Séoul. Il y a encore quelques jours, on pouvait y entendre des voix métalliques débiter de la propagande et voir des horloges donner des heures différentes pour le Sud et le Nord. Depuis, les pendules ont été alignées, et les haut-parleurs se sont tus. La rencontre historique du 27 avril entre les dirigeants coréens est incontestablement un premier pas vers la paix. Même s’il faut rester prudent : le journaliste britannique Patrick Cockburn a raison de rappeler que l’histoire est jalonnée de grandes rencontres aux promesses restées lettre morte. On se souvient de la poignée de main entre le leader palestinien Yasser Arafat et le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin en 1993, dans le jardin de la Maison-Blanche : un quart de siècle plus tard, la paix se fait toujours attendre…

Quant au très habile dirigeant nordcoréen Kim Jong-un, n’oublions pas qu’il y a quelques mois il tenait le monde en haleine, en multipliant tirs de missile et essais nucléaires. Il affirme aujourd’hui être prêt à se débarasser de ses bombinettes et à démanteler son arsenal atomique : mais en échange de quoi, et comment être certain qu’il respectera un engagement déjà pris par ses prédécesseurs, et jamais tenu ? Pressé d’arracher un accord portant sa signature, Donald Trump, qui doit rencontrer l’homme fort de Pyongyang dans quelques semaines, parie sur ses capacités de médiateur pour parvenir à un “deal” – un terme dont il est friand pour dénucléariser la péninsule coréenne. Pourtant, au même moment, le président américain s’apprête à jeter aux orties l’accord sur le nucléaire passé en 2015 avec l’Iran. Dans ces conditions, que vaudra demain la parole et la signature de Washington ?  

Plus d'informations sur le site de Courrier International.  

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