35 heures: la bataille ne fait que commencer
Au total, 1.671 amendements ont été déposés, dont 1.394 par les seuls députés PS, qui entendent aussi défendre, avec le PCF, plusieurs motions de procédure sans aucune chance d'être adoptées mais qui ralentissent d'autant les débats, alors que le gouvernement veut boucler le parcours législatif du texte courant juillet. Résultat, l'examen du texte, prévu pour se terminer mardi prochain, pourrait bien se prolonger.
A l'ouverture des débats, Xavier Bertrand, le ministre du Travail, a salué une réforme "historique" qui modifiera "en profondeur les règles de la démocratie sociale" et mettra un terme au "véritable parcours du combattant" des entreprises sur les heures supplémentaires. L'opposition dénonce, à l'instar des syndicats, une "trahison" pour "déréglementer" le temps de travail.
Face au texte "le plus dangereux du quinquennat", Alain Vidalies (PS) s'en est pris au ministre: "Vous auriez tort de vous réjouir trop vite de ce bon coup car demain, face à la réalité, vous récolterez la sanction légitime d'une démarche dont la médiocrité sur la forme n'a d'égale que la dangerosité sur le fond".
L'opposition a promis une bataille "sans concession" et a déjà annoncé qu'elle ira jusqu'au bout. "Si c'était les 40 heures, les 39 heures, ce serait la même chose", a déclaré le chef de file du PS, Jean-Marc Ayrault.
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