A l'UMP, après l'élection, place aux tractations
Ce qui est sûr, c'est que les téléphones chauffent en ce moment à l'UMP. Des SMS, des coups de fils. "Nous sommes assaillis par ceux qui demandent des postes" , reconnaît – amusé – un très proche de Nicolas Sarkozy. Le nouveau patron de l'UMP doit donc faire le tri, tout en respectant les équilibres politiques au sein du parti.
Principale difficulté : le poste de secrétaire général. Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez sont sur les rangs. Nicolas Sarkozy a envisagé un tandem, à l'un le fonctionnel à l'autre le programmatique. Mais Luc Chatel, actuel détenteur du poste, pourrait également être prolongé dans ses fonctions, jusqu'aux cantonales de mars prochain.
Des postes clés confiés à des sarkozystes
Autre choix compliqué : les porte-parole. La parité devrait être respectée : un homme, une femme. Le nom de Thierry Solère, soutien de Bruno Le Maire, a été évoqué. L'élu des Hauts-de-Seine, sera finalement chargé de l'organisation des primaires. Un poste ultra-sensible, tant les rivaux de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon en tête, redoutent que l'ancien chef de l'Etat ne verrouille l'élection interne pour mieux la gagner.
Autre poste-clef, les investitures qui devraient revenir à Christian Estrosi. Le très sarkozyste Daniel Fasquelle aurait lui la casquette de trésorier. Quant au tout aussi sarkozyste Frédéric Péchenard, l'ancien patron de la police nationale et directeur de campagne du nouveau patron de l'UMP ces derniers mois, il sera directeur général.
L'heure est donc au rassemblement à l'UMP. Selon Daniel Fasquelle, Nicolas Sarkozy a expliqué "qu'il fallait crever l'abcès. Nous avons atteint dans notre famille politique un niveau de détestation, de haine jamais égalé. Il a souhaité engager ce débat et dire qu'il fallait absolument qu'on tourne cette page de scènes cuites et recuites. Il faut aller de l'avant ".
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