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Affaire Adrien Quatennens : c’est avant tout "une crise qui concerne Jean-Luc Mélenchon", estime la sénatrice PS Laurence Rossignol

Le député LFI du Nord, condamné à quatre mois de prison avec sursis pour des violences sur son ex-compagne, doit retrouver les bancs de l'Assemblée nationale après une suspension temporaire par La France insoumise.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Laurence Rossignol, sénatrice PS, au Sénat en juin 2018. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Laurence Rossignol, sénatrice PS, vice-présidente du Sénat, ancienne ministre de la Famille, a estimé mardi 27 décembre sur France Inter que l'affaire Adrien Quatennens est "une crise qui concerne Jean-Luc Mélenchon" et une "remise en cause d'une méthode de fonctionnement de la France insoumise". Le député LFI du Nord, Adrien Quatennens, condamné à quatre mois de prison avec sursis pour des violences sur son ex-compagne, doit retrouver les bancs de l'Assemblée nationale après une suspension temporaire de quatre mois par le parti de Jean-Luc Mélenchon. Mais, dans une tribune publiée lundi dans Le Monde, plus d'un millier de militants de La France insoumise et de la Nupes appellent à sanctionner plus durement le député.

>> "On est tous emmerdés" : pourquoi le retour d'Adrien Quatennens à l'Assemblée nationale embarrasse La France insoumise

"C'est une crise à la France insoumise qui est ouverte. C'est une crise qui concerne Adrien Quatennens et le traitement par la France insoumise" de cette affaire Adrien Quatennens, "mais c'est surtout une crise qui concerne Jean-Luc Mélenchon. C'est une remise en cause d'une méthode de fonctionnement de la France insoumise, dans laquelle le dirigeant décide de tout", a-t-elle expliqué. Laurence Rossignol n'a pas souhaité se prononcer sur le cas Adrien Quatennens : "Le cas par cas nous posent des problèmes. Dans ces situations-là, je ne connais qu'un moyen de s'en sortir, c'est une règle collective et générale", a-t-elle expliqué. La sénatrice propose de débattre sur une règle simple : "Il faut dire que tout élu condamné doit être systématiquement inéligible. Il faut qu'on porte ce débat-là", a-t-elle souhaité.

En attendant, elle conseille à La France insoumise d'appliquer son propre règlement : "Je crois me souvenir que dans leur programme, il y avait la question de la révocabilité du mandat des élus. La France insoumise propose que les élus soient révocables. Peut-être que la bonne solution, en ce qui concerne Adrien Quatennens, c'est d'appliquer cette règle qu’eux-mêmes ont porté", a-t-elle suggéré.

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