"Nous avons vécu un acharnement inacceptable", dénonce l'avocat des Balkany à l'ouverture de leur procès en appel

Article rédigé par Violaine Jaussent
France Télévisions
Publié Mis à jour
Patrick Balkany, le 18 juin 2019 au tribunal de grande instance de Paris.  (MAXPPP)

Alors qu'ils viennent de s'engager dans la course des municipales à Levallois-Perret, les deux époux comparaissent à partir de mercredi devant la cour d'appel de Paris.

Ce qu'il faut savoir

Il est incarcéré depuis le 13 septembre, date de sa condamnation à quatre ans de prison, pour fraude fiscale. Un mois plus tard, il était condamné à cinq ans de prison pour blanchiment aggravé avec un nouveau mandat de dépôt. Mercredi 11 décembre, Patrick Balkany, l'infatigable maire (LR) de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), a de nouveau rendez-vous avec la justice, tout comme sa femme et première adjointe Isabelle. Ils ont fait appel des décisions de justice et sont donc rejugés pour fraude fiscale devant la cour d'appel de Paris. "Nous avons vécu un acharnement absolument inacceptable et inédit. Aujourd’hui les débats devraient être apaisés", a déclaré Pierre-Olivier Sur, avocat d'Isabelle Balkany.

Une troisième demande de libération rejetée. Lundi, la justice a rejeté la troisième demande de libération de l'élu de 71 ans, la jugeant "recevable" mais "non fondée". "Le maintien en détention de Patrick Balkany est ordonné", a indiqué le président, sans expliquer les motivations de la cour. Néanmoins, fin octobre, la cour d'appel avait fait droit à sa première demande de mise en liberté, dans le dossier de fraude fiscale. L'élu pouvait être placé sous un contrôle judiciaire sévère à la condition du paiement préalable d'une caution de 500 000 euros.

Il comparaîtra détenu. Patrick Balkany sera donc extrait de sa cellule pour son procès en appel pour fraude fiscale. "Ce qui est encore une fois totalement inhabituel et véritablement insolite dans un dossier de cette nature", a déclaré, lundi, son nouvel avocat, Romain Dieudonné, qui succède au ténor du barreau Eric Dupond-Moretti. Le délai si court entre le procès en première instance et en appel est une application du Code pénal. "Le prévenu, s’il est détenu, doit comparaître devant la chambre des appels correctionnels dans un délai de quatre mois à compter de l’appel", indique la loi du 23 mars 2019.

Engagés pour les municipales. Même en prison, il ne lâche pas. Selon sa femme, Patrick Balkany va briguer un nouveau mandat de maire. "Il y aura une liste de la majorité municipale et (…) Patrick souhaite la conduire", a annoncé Isabelle Balkany en conseil municipal, le 3 décembre. Tant qu'il n'est pas condamné définitivement, rien n'interdit au maire, condamné comme son épouse à dix ans d'inéligibilité, de briguer à nouveau le fauteuil qu'il occupe depuis 37 ans presque sans discontinuer.