Mort d'Yvan Colonna : les deux autres membres du commando Erignac, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, transférés mi-avril en Corse, annonce Matignon

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Une manifestation en soutien à l'indépendantiste corse Yvan Colonna, le 13 mars 2022 à Bastia (Haute-Corse).  (PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP)

"Après échanges avec leurs avocats respectifs", Alain Ferrandi et Pierre Alessandri "seront transférés d’ici la mi-avril, après mise en œuvre de la procédure habituelle prévue pour les transferts de détenus", écrit Matignon dans un communiqué mardi. 



Ce qu'il faut savoir

La décision a été communiquée mardi 22 mars, au lendemain de l'annonce de la mort de l'indépendantiste corse Yvan Colonna, près de trois semaines après sa violente agression à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône). "Après échanges avec leurs avocats respectifs", Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, les deux autres membres du commando Erignac, "seront transférés d’ici la mi-avril, après mise en œuvre de la procédure habituelle prévue pour les transferts de détenus" à la prison de Borgo, en Corse, annonce Matignon dans un communiqué. Jean Castex avait décidé de lever le 11 mars le statut de détenu particulièrement signalé (DPS) des autres membres du commando responsable de l'assassinat du préfet Claude Erignac, après l'agression d'Yvan Colonna. Ce direct est maintenant terminé.

 Emmanuel Macron appelle "au calme et à la responsabilité". Le président français appelle "au calme et à la responsabilité" en Corse, et assure que des "conséquences" seront "tirées", au lendemain de l'annonce de la mort d'Yvan Colonna, Sur France Bleu, le chef de l'Etat et candidat à sa réélection a salué "l'esprit de responsabilité" des élus de l'île parce que, "dans ce contexte, le plus important est que le calme se maintienne". Condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac, Yvan Colonna avait été violemment agressé le 2 mars à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône) par un détenu radicalisé. 

Les premières conclusions de l'enquête administrative bientôt connues. Matignon a précisé mardi à franceinfo que les premières conclusions de l'enquête administrative sur l'agression d'Yvan Colonna seraient rendues publiques début avril. Les conclusions définitives de cette enquête, menée par l'inspection générale de la justice (IGJ), seront connues début juillet. Une enquête judiciaire est également ouverte et des auditions ont commencé à l'Assemblée nationale. 

Plusieurs mouvements lycéens. Plusieurs mobilisations de lycéens, en réaction à la mort de l'indépendantiste corse, ont été observées mardi matin en Corse. A Corte (Haute-Corse), l'accès à l'université est toujours bloqué, tandis que la plupart des lycées sont bloqués, rapporte France 3 Corse ViaStella. De nombreux lycéens défilaient dans le calme mardi. 

Nuit calme en Corse. "La nuit a été calme" en Corse dans la nuit, assure le directeur de la rédaction de Corse Matin Roger Antech ce mardi sur franceinfo. Il y a eu deux rassemblements devant la préfecture et la cathédrale d'Ajaccio et un troisième devant le palais de justice à Bastia "sans débordements, dans le calme". Il y a tout de même eu quelques jets de pétards et de bouteilles à l'encontre des forces de l'ordre avant 2 heures du matin à Ajaccio, selon une source policière à franceinfo. Mais il s'agissait de jeunes isolés qui ont été rapidement calmés et dispersés par d'autres Corses qui leur ont demandé de respecter le deuil de la famille Colonna.

Le FLNKS adresse ses condoléances aux indépendantistes. Le FLNKS, partisan de l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, a fait part mardi de "son total soutien et de ses sincères condoléances" aux militants indépendantistes corses et à la famille d'Yvan Colonna.

Colonna est mort lundi soir. Le militant indépendantiste corse, condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Erignac, est mort lundi soir à Marseille, après trois semaines de coma suite à son agression en prison, un drame qui avait entraîné de violentes manifestations dans l'île. Le militant nationaliste de 61 ans, auquel la justice avait accordé une suspension de peine "pour motif médical" jeudi, se trouvait entre la vie et la mort depuis sa violente agression début mars à la maison centrale d'Arles (Bouches-du-Rhône), où il purgeait sa peine pour la participation à l'assassinat du préfet Claude Erignac en 1998 à Ajaccio.