Financement de la campagne de 2007 : mis en examen, Nicolas Sarkozy nie les faits
L'ancien chef de l'Etat a été mis en examen dans l'affaire liée aux soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007.
Ce qu'il faut savoir
Nicolas Sarkozy à nouveau face à la justice. Cette fois-ci dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. A l'issue d'un deuxième jour de garde à vue, l'ancien président de la République a été mis en examen, mercredi 21 mars, des chefs de "corruption passive", "financement illégal de campagne électorale" et "recel de fonds publics libyens", a indiqué une source judiciaire à franceinfo. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
Deux jours de garde à vue. La première audition de l'ancien chef de l'Etat avait démarré mardi à 8 heures dans les locaux de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre (Hauts-de-Seine), avant de se terminer mercredi, en début de soirée. Nicolas Sarkozy avait été autorisé à rentrer chez lui la nuit précédente.
Un dossier tentaculaire. Cette mise en examen de Nicolas Sarkozy marque un coup d'accélérateur dans ce large dossier instruit par des magistrats du pôle financier depuis 2013. Les juges s'intéressent à des flux financiers impliquant des protagonistes liés au régime de l'ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi. L'ex-président de la République a toujours rejeté ces accusations. Il a à nouveau nié les faits.
Une nouvelle affaire judiciaire. Ce n'est pas la première fois que la justice s'intéresse ainsi à Nicolas Sarkozy. L'ancien président de la République avait été mis en examen dans l'affaire Bettencourt, mais avait bénéficié d'un non-lieu. Il est revanche poursuivi dans l'affaire Bygmalion, dans laquelle il est lui est reproché d'avoir dépassé le plafond des dépenses électorales lors de sa campagne présidentielle de 2012. Le parquet a également requis son renvoi devant un tribunal correctionnel dans l'affaire dite des écoutes. Dans ce dossier, Nicolas Sarkozy est soupçonné d'avoir tenté d'obtenir en 2014, via son avocat, des informations secrètes auprès d'un haut magistrat de la Cour de cassation.
Brice Hortefeux entendu en audition libre. Entendu lui aussi dès mardi matin, l'ancien ministre de l'Intérieur a pour sa part quitté les locaux de l'OCLCIFF peu avant 23h30. Dans la foulée, il s'est exprimé sur Twitter : "Témoignant lors d'une audition libre, les précisions apportées doivent permettre de clore une succession d'erreurs et de mensonges", a-t-il écrit.