: Document franceinfo Ziad Takieddine : "Nicolas Sarkozy a pris la valise, il l'a mise de côté, il n'a pas voulu compter"
Depuis Beyrouth, au Liban, Ziad Takieddine réagit aux déclarations de Nicolas Sarkozy jeudi soir sur TF1 et affirme l'avoir rencontré plusieurs fois depuis 2004, contrairement aux dénégations de l'ancien président.
[Edit : cet article a été publié le 23 mars 2018.]
Alors que Nicolas Sarkozy a assuré, dans une interview jeudi soir sur TF1, n'avoir "jamais vu Takieddine depuis 2004" et n'avoir "jamais reçu d'argent de sa part", l'intermédiaire franco-libanais maintient le contraire au micro de franceinfo, vendredi 23 mars 2018.
Ziad Takieddine déclare avoir rencontré plusieurs fois Nicolas Sarkozy depuis 2004, deux fois en Lybie et deux fois dans son appartement au ministère de l'Intérieur à Paris. "Il était là, et je l'ai rencontré. Je l'ai même salué. Il a pris la valise, il l'a mise de côté, il n'a même pas voulu compter", assure Ziad Takieddine à propos d'une rencontre dans l'appartement de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur.
Je peux même vous décrire l'appartement de monsieur Sarkozy dans le ministère de l'Intérieur.
Ziad Takieddineà franceinfo
"C'est un menteur", ajoute Ziad Takieddine - lui-même poursuivi dans ce dossier et dont les versions ont fréquemment divergé - qui assure avoir bien rencontré Nicolas Sarkozy depuis 2004, contrairement aux dénégations de l'ancien président. "Je l'ai rencontré dans son appartement, deux fois. Je l'ai rencontré en Libye, une fois. Je l'ai rencontré en Libye une deuxième fois, en présence de monsieur Guéant. Là il y a des témoins qui ont assisté à cet entretien", déclare-t-il. "Peut-être sa mémoire est très courte, comme celle de monsieur Guéant d'ailleurs, et comme celle de tous les mafieux qui l'entourent et qui ont entouré sa présidence. Qu'il se rappelle un petit peu qui a organisé son voyage en Libye", ajoute Ziad Takieddine.
Nicolas Sarkozy a été mis en examen mercredi 21 mars pour "corruption passive", "financement illégal de campagne électorale" et "recel de détournement de fonds publics libyens" dans l'enquête sur des soupçons de financement par la Libye de sa campagne présidentielle de 2007. L'ancien chef de l'Etat a été placé sous contrôle judiciaire.
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