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S'il est élu, Hollande lèvera le secret-défense sur l'affaire Karachi

Le candidat socialiste a promis de laisser les juges travailler "en toute indépendance" lors d'une rencontre avec les familles des victimes de l'attentat survenu au Pakistan en 2002. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, reçoit le 12 mars 2012 des proches des victimes françaises de l'attentat de Karachi (Pakistan).  (FRED DUFOUR / AFP)

François Hollande a reçu lundi 12 mars des proches de victimes de l'attentat de Karachi à son QG de campagne. Devant eux, le candidat socialiste s'est engagé, s'il était élu, à autoriser la levée du secret-défense sur tous les documents concernant cette affaire, afin de laisser les juges travailler "en toute indépendance", selon une porte-parole des familles des victimes, Magali Drouet.

L'attentat de Karachi, survenu en 2002 dans cette ville du Pakistan, a fait onze victimes françaises. Il est l'objet de deux informations judiciaires : l'une, qui porte sur l'attentat, est conduite par le juge antiterroriste Marc Trévidic. L'autre, confiée à deux juges financiers, se concentre sur des soupçons de rétrocommissions en marge de deux contrats d'armement, dont la vente de sous-marins au Pakistan, ayant pu alimenter la campagne d'Edouard Balladur en 1995.

"Le seul combat qui est le nôtre est d'essayer (…) que la vérité prévale", a renchéri le député-maire de Cherbourg, Bernard Cazeneuve, porte-parole du candidat socialiste. François Hollande "a réaffirmé sur trois sujets les principes sur lesquels il entend manifester son attachement : la question du secret-défense, le fonctionnement de la justice et l'indépendance des juges sur les affaires sensibles et la protection statutaire dont doivent pouvoir bénéficier les ayants droit des victimes des attentats", a ajouté l'élu, rapporteur dans le passé d'une mission d'information parlementaire sur l'attentat de Karachi. 

Les familles ne veulent pas rencontrer Sarkozy

"Je refuserai catégoriquement de voir [Nicolas Sarkozy], a annoncé Magali Drouet. Cela fait trois ans que nous avons demandé à être reçus et à chaque fois il a refusé. Je ne vois pas pourquoi il accepterait si ce n'est pour grappiller un ou deux points dans les sondages", a-t-elle estimé, rappelant que les familles avaient été reçues en avril 2008 par le président de la République "avant que l'affaire Karachi ne devienne une affaire politique".

"Il avait promis de nous recevoir une fois par an et à partir du moment où des éléments ont mis en cause des proches du chef de l'Etat, à savoir en particulier Edouard Balladur, il n'a plus été question de nous recevoir et la séparation des pouvoirs nous a été opposée systématiquement", a-t-elle déploré. 

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