: Vidéo Areva : le fiasco d'UraMin
Areva a acheté UraMin en 2007 pour 1,8 milliard d'euros. Un investissement en pure perte, devenu un véritable boulet pour les dirigeants du géant du nucléaire, et particulièrement pour sa présidente Anne Lauvergeon. En 2016, elle communique dans la presse. Pour préparer sa défense. Extrait de "Pièces à conviction".
L'acquisition, en 2007, d'UraMin par Anne Lauvergeon s'est révélée être un vrai fiasco. Quelques années plus tard, la gestion de la présidente d'Areva est pointée du doigt. En 2016, elle prépare sa défense et communique dans la presse.
En mars 2016, le quotidien Le Parisien affirme que les mines d'UraMin valent de l'or : "Le bilan des trois gisements est excellent. Avec près de 88 000 tonnes, il est très supérieur à l'estimation sur laquelle Areva s'était fondé." Alors, Anne Lauvergeon aurait-elle eu finalement raison d'acheter à prix d'or ces mines d'uranium ?
"Tous ceux qui ont parlé ont eu des ennuis"
"Pièces à conviction" a rencontré un ancien géologue d'Areva. Il souhaite rester anonyme. Pour lui, le tonnage de minerai a été correctement évalué, mais encore faut-il réussir à l'exploiter...
L'ancien géologue du géant du nucléaire explique : "Oui, les tonnes sont là, mais ce sont des tonnes non exploitables. Et si ça vaut de l'or, exploitez tout de suite. Ne perdez pas de temps si c'est de l'or ! Beaucoup de gens ont lu l'article du Parisien, dont des spécialistes d'Areva, et ont été scandalisés."
Il a alerté sa hiérarchie. En 2011, ce géologue a été licencié pour désaccord avec la stratégie du groupe nucléaire français. "Je pense que les gens se sont autocensurés pour éviter toute sorte d'ennuis. Il est vrai que tous ceux qui ont parlé ont eu des ennuis...", déclare-t-il.
Extrait de "Areva, les secrets d'une faillite", une enquête de Pascal Henry diffusée dans "Pièces à conviction" le 19 octobre.
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