"Allégeance aux armes": Copé prêt à bouger sur la sémantique, pas sur l'idée
Jean-François Copé s'est dit prêt ce mercredi à modifier la sémantique de l'"allégeance aux armes" proposée par l'UMP mais n'entend pas renoncer à l'idée d'un "engagement solennel" de chaque Français à défendre son pays.
"J'ai été très choqué d'entendre des allusions immédiates à la course au Front national ou même au maréchal Pétain. Je veux dire mon indignation. Il y en a beaucoup qui tombent sur la tête et ne se rendent pas compte, à Paris, de ce que ressentent profondément nos compatriotes sur ces sujets", a déclaré le secrétaire général de l'UMP lors du point presse hebdomadaire du parti.
Lors de sa convention sur la défense, mardi, l'UMP a proposé de demander à tout Français un serment d'"allégeance aux armes". Un engagement solennel qui interviendrait lors de la journée d'appel à la défense ou au moment de l'acquisition de la nationalité française et concernerait aussi bien les femmes que les hommes. L'intéressé promettrait de combattre du côté de la France en cas de conflit armé.
"Peu importe le terme... Je peux comprendre que celui d'allégeance ne plaise pas. On peut parler d'engagement de loyauté, d'engagement solennel ou d'engagement tout court", a ajouté le patron de la majorité. Sur LCI, le numéro un de l'UMP a précisé qu'il s'agissait d'un "document de travail sur lequel nous avançons". Il s'agit de la "loyauté demandée à chaque Français, dans l'hypothèse où le pays serait menacé".
"Nous avons toujours été dans la logique des droits et des devoirs. Je trouve scandaleux et indigne que le seul fait de parler de l'amour de la patrie puisse être considéré par certains commentateurs comme politiquement incorrect au point (qu'ils) osent faire le parallèle avec Vichy, l'une des pages les plus honteuses de notre histoire", a-t-il poursuivi lors du point presse.
Interrogé sur les critiques d'Arno Klarsfeld - rappelant que "le dernier serment d'allégeance qui a été fait en France, ça a été au maréchal Pétain" -, Jean-François Copé a répondu: "s'il a fait ce lien, je ne suis pas sûr que ce soit quelque chose qui l'honore".
"Il ne vous a pas échappé que Mme Le Pen s'est jointe à la gauche et que la gauche s'est jointe à Mme Le Pen pour critiquer nos propositions. Comprenne qui pourra...", a-t-il encore dénoncé.
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