Cet article date de plus de neuf ans.

Anne Hidalgo explique pourquoi elle accueille Tel-Aviv à Paris Plages

La maire de Paris s'exprime dans une tribune parue dans "Le Monde" après la polémique suscitée par l'évènement "Tel-Aviv sur Seine".

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La maire de Paris, le 21 juillet 2015, au Vatican. (GABRIEL BOUYS / AFP)

Attaquée pour avoir décidé de mettre à l'honneur le 13 août la ville israélienne de Tel-Aviv à Paris Plages, la maire PS de Paris s'explique, mardi 11 août, dans le journal Le Monde (article payant). Anne Hidalgo répond ainsi à ceux qui demandent l'annulation de cet évènement, organisé un an après la guerre de Gaza.

Dans cette tribune, l'élue socialiste défend son choix de maintenir "Tel-Aviv sur Seine". C'est d'abord, dit-elle, parce que Tel-Aviv "est une ville balnéaire appréciée des noctambules du monde entier". Mais aussi parce qu'il existe des échanges réguliers entre les deux villes "dans les domaines de la culture et des nouvelles technologies". "Nous sommes en train d’associer nos incubateurs pour que des start-up de Paris et de Tel-Aviv puissent profiter à moindre coût des ressources disponibles dans chacune des deux villes", précise-t-elle encore.

Tel-Aviv, "une ville progressiste"

Elle répond ensuite aux critiques proprement politiques. Danielle Simonnet, une élue Front de gauche au conseil de Paris, réclame la suppression de cette journée en honneur de Tel-Aviv "tout juste une année après les massacres sur la bande de Gaza et alors que le gouvernement israélien intensifie sa politique de colonisation avec les drames que l'on connaît". Anne Hidalgo réplique : "Même dans le contexte enlisé et violent du conflit israélo-palestinien, Tel-Aviv reste une ville ouverte à toutes les minorités (...) en un mot une ville progressiste", écrit-elle.

"C’est à Tel-Aviv qu’ont eu lieu les manifestations de solidarité les plus impressionnantes avec la famille de l’enfant palestinien brûlé vif par des fanatiques", rappelle-t-elle aussi, avant d'arguer qu'on "ne saurait rendre une ville ou une population comptable de la politique de son gouvernement". "On peut condamner la politique du gouvernement Nétanyahou sans punir la population israélienne", estime-t-elle. Et la maire de Paris de conclure : "En invitant Tel-Aviv sur les berges de la Seine, le 13 août, Paris est fidèle tout à la fois à l’aspect ludique de Paris Plages et à ses valeurs d’échange et de tolérance."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.