Après six mois de cumul, le maire de Bobigny renonce à son allocation chômage
Le maire UDI, qui touche 4 500 euros par mois d'indemnités d'élu, ne figure plus sur les listes des demandeurs d'emploi. L'hebdomadaire "Marianne" avait révélé qu'il cumulait ce montant avec son allocation chômage, de plus de 1 500 euros.
Le maire UDI de Bobigny (Seine-Saint-Denis), Stéphane de Paoli, épinglé par l'hebdomadaire Marianne pour avoir cumulé, depuis les municipales, allocation de Pôle emploi et indemnités d'élu, a annoncé samedi 11 octobre qu'il avait depuis renoncé à toucher son chômage. Stéphane de Paoli a décidé "dès le mois de septembre (...) de ne pas renouveler son inscription à Pôle emploi", affirme-t-il dans un communiqué.
Stéphane de Paoli, qui touche 4 500 euros par mois d'indemnités d'élu, "ne figure donc plus sur les listes des demandeurs d'emploi sollicitant une indemnisation", ajoute-t-il. Il touchait jusqu'alors 1 581 euros par mois d'allocation chômage, selon le cabinet du maire. Le cumul d'indemnités versées par l'assurance-chômage et de celles versées aux élus locaux n'est pas interdit. Mais comme tout chômeur, un maire peut être radié des listes de Pôle emploi s'il ne fait pas "d'actes positifs et répétés en vue de retrouver" un travail.
Licencié au début de la campagne électorale
L'élu, un ancien conducteur de travaux dans le BTP, affirme avoir été "licencié" de son emploi au début de la campagne électorale. Ce licenciement était "sans lien avec la politique", selon son cabinet, qui n'était toutefois pas en mesure d'en préciser le motif exact. Il lui a ouvert des droits à l'allocation chômage. Stéphane de Paoli explique de son côté avoir "consacré l'essentiel de son temps" jusqu'à l'élection municipale de mars dans cette commune de près de 50 000 habitants "à son engagement citoyen", puis, après avoir été élu, "à la mise en place des nouvelles équipes et à la prise de connaissance de tous les dossiers (...), remettant à l'été la réflexion sur son avenir professionnel".
Au mois de juillet, une première affaire avait déjà secoué l'équipe municipale, lorsque l'adjointe au maire chargée de la petite enfance avait porté plainte, assurant avoir été séquestrée dans un bureau et menacée de mort par quatre membres de l'équipe de Stéphane de Paoli. La mairie, dont les dirigeants étaient qualifiés de "petits caïds" par Marianne, avait décidé de porter plainte contre le journal pour diffamation.
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