Cet article date de plus de treize ans.

Aubry condamne les propos "injustifiables" de J.-M. Le Pen

La candidate à la primaire socialiste, Martine Aubry, a dénoncé dimanche les propos "injustifiables" du président d'honneur du Front national, sur la tuerie d'Oslo, soulignant au passage le silence de l'UMP.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Martine Aubry à Arles, le 18 juillet 2011. (AFP - Bertrand Langlois)

La candidate à la primaire socialiste, Martine Aubry, a dénoncé dimanche les propos "injustifiables" du président d'honneur du Front national, sur la tuerie d'Oslo, soulignant au passage le silence de l'UMP.

"Les propos de Jean-Marie Le Pen relativisant les crimes sauvages de Breivik en Norvège salissent la mémoire des victimes et des blessés d'Oslo et d'Utoya. Je les condamne avec la plus grande fermeté", écrit dans un communiqué Mme Aubry. "Ce multirécidiviste du détail et de la haine révèle, s'il en était besoin, la gigantesque opération de manipulation baptisée 'dédiabolisation' à laquelle se livre le FN depuis plusieurs mois", poursuit-elle, en relevant que dimanche matin "aucune voix au sein de l'UMP" n'avait encore "jugé utile de dénoncer de tels propos".

"Pour ma part, jamais je ne m'habituerai aux paroles injustifiables et aux propositions intolérables du Front national que j'ai toujours combattues, au plan local comme à l'échelon national", ajoute la maire de Lille. Evoquant le discours prononcé par Nicolas Sarkozy le 30 juillet 2010 à Grenoble, "où certaines thèses de l'extrême droite ont été validées au plus haut sommet de l'Etat", Mme Aubry juge qu'"il est temps d'instaurer une digue entre la République et l'extrême droite". "Pour la gauche, ce sera l'un des enjeux du rendez-vous démocratique de 2012", conclut-elle.

Vendredi, alors qu'il s'exprimait comme chaque semaine sur le site internet du Front national, avait jugé que la "naïveté" du gouvernement et de la société norvégiennes était "plus grave" que les attaques perpétrées par Anders Behring Breivik, qualifiées d'"accident" dans ses propos. Il avait décrit la Norvège comme un pays "qui n'a pas pris la mesure du danger mondial" que représente "l'immigration massive".

Samedi, il ne s'est pas déjugé, commentant la tuerie qui a fait 77 morts le 22 juillet en ces termes : "Les conséquences meurtrières me paraissent quand même beaucoup plus liées à la naïveté de l'Etat norvégien qu'à la folie de ce dingo"

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.