Bayrou : pourquoi il continue sa campagne
Le candidat MoDem à l'Elysée François Bayrou a justifié mardi la poursuite de sa campagne, après une minute de silence en hommage aux victimes de Toulouse.
Le candidat au Modem à la présidentielle, François Bayrou, a expliqué, mardi à Valence, la poursuite de sa campagne -alors que Nicolas Sarkozy et François Hollande affirment avoir suspendu leurs interventions politiques- en expliquant que la question de la montée de l'intolérance méritait d'être traitée durant la présidentielle.
"Ce n'est pas avec une parenthèse de trois jours qu'on y mettra un terme (à l'intolérance). Je ne pense pas à ces événements de façon électorale mais de façon nationale", a déclaré à la presse M. Bayrou, en visite à Valence sur le thème de la santé. Et d'enchaîner: "Ce climat d'intolérance croissant, il faut y mettre un terme. C'est la responsabilité du président de la République et du futur président de la République de dire aujourd'hui: on ne peut pas continuer comme cela".
Bayrou répond à Juppé
"Les responsables religieux ont exprimé tout au long de la journée d'hier (lundi) les craintes qui sont les leurs sur la montée des intolérances dans la société française. C'est un sujet d'inquiétude depuis des mois", a-t-il poursuivi, en faisant valoir qu'un "pays en crise (était) plus fragile que les autres".
Interrogé sur les propos d'Alain Juppé qui a appelé à "ne pas tirer parti dans un sens ou dans l'autre de ce drame qui n'a rien à voir avec la campagne électorale" et demandé "qu'on n'ajoute pas l'ignoble à l'horrible", François Bayrou a répondu ne pas se sentir visé par ces propos. "Ces mots-là sont excessifs. Qui ne voit pas que la société française est malade ? Il faut que ce sujet du racisme, de l'antisémitisme soit traité et que cela cesse. Tout ce qui touche à la société française doit être pris en compte dans la campagne présidentielle", a ajouté le candidat, pour qui "ce n'est pas de la récupération dont il s'agit, c'est du mal moral de la société française".
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