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Benoît Hamon revendique de provoquer le débat "en tant que ministre"

Arnaud Montebourg a appelé au changement de cap économique dans Le Monde hier, le ministre de l'Education lui emboîte le pas dans Le Parisien aujourd'hui. Les deux collègues vont d'ailleurs le répéter dans leur discours cet après-midi à la traditionnelle Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse. Mais ils n’ont pas l’intention pour autant de franchir la ligne rouge.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Benoît Hamon (ci-contre) et Arnaud Montebourg appellent à changer de politique économique  © Maxppp)

Le ministre de l'Economie et le ministre de l'Education n’ont pas l’intention de revenir sur leurs propos tout à l’heure lors de leur discours. Ils vont bel et bien faire leur rentrée en demandant un changement de politique en Europe et en France. Ils veulent clairement, tous les deux, que François Hollande et Manuel Valls évoluent et qu’ils revoient le budget 2015 pour donner plus de pouvoir d’achat aux Français.

 "Changer de cap, ça ne veut pas dire que ce que l’on a fait avant était mauvais"

L’un et l’autre semblent se donner mutuellement de la force. Benoît Hamon, sur le chemin de Frangy-en-Bresse, nous a confié qu’il ne s’agissait pas pour lui de mener une fronde : "Nous on veut que ça marche ", nous a-t-il dit. Le débat sur la façon de répartir les 50 milliards d’euros d’économies "s’impose " pour le ministre de l’Education "depuis que l’on parle de déflation ". "Changer de cap, ça ne veut pas dire que ce que l’on a fait avant était mauvais ",  précise quand même Benoît Hamon. Car ni lui, ni Arnaud Montebourg n’ont l’intention de franchir une ligne rouge qui les ferait sortir du gouvernement.

 

 "Il ne s’agit pas de prendre le leadership de je ne sais quelle gauche"

 

Benoît Hamon revendique de provoquer le débat "en tant que ministre, pas en tant qu’ex-figure de je ne sais quel courant ", se défend-il.  "Il ne s’agit pas , nous a-t-il encore expliqué, de prendre le leadership de je ne sais quelle gauche ". "On n’est pas dans un Congrès, dans un coup de billard à trois bandes ", a-t-il expliqué. Une précision importante car tout à l’heure, au moment des discours, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon seront largement entourés de frondeurs, ces députés PS qui animeront La Rochelle dans quelques jours et les discussions sur le budget à l’Assemblée nationale dans les semaines qui viennent. Des députés qui seront certainement remontés à bloc par ces deux ministres tout à l’heure.

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