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Après la défaite de Benoît Hamon, colère et tristesse à Brest

Benoît Hamon n’aura pas réussi, dimanche, à se qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle. À Brest, sur ses terres natales, où le candidat du Parti socialiste a à peine dépassé les 10%, ses supporters sont partagés entre colère et tristesse.

Article rédigé par Sandrine Etoa-Andegue
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Dans une région dont les quatre départements s'étaient prononcés unanimement en faveur de François Hollande il y a cinq ans, à chacun des deux tours, Benoit Hamon est relégué à la cinquième place.   (BERTHIER EMMANUEL / HEMIS.FR)

La défaite est cinglante pour Benoît Hamon. Le candidat socialiste arrive cinquième devant Nicolas Dupont-Aignon avec un peu plus de 6% des suffrages au premier tour, un score historiquement bas. Le natif du Finistère dépasse à peine les 10% dans son département, une terre à gauche traditionnellement : là encore, c'est Emmanuel Macron qui arrive en tête. Les supporters de Benoît Hamon sont partagés entre colère et tristesse. 

Tristes et abasourdis 

Dans la salle principale de l’hôtel de ville de Brest, quand les résultats tombent on entend surtout les cris de joie des partisans d’Emmanuel Macron. Les électeurs de Benoît Hamon, eux, sont sonnés. "Abasourdis", "tristes". Le premier responsable ? Hollande !, dénonce l’un d’eux. 

Pour autant, la défaite était prévisible, répètent les partisans du candidat socialiste. Mais pas ce score historiquement bas confirme le maire de Brest, le socialiste François Cuillandre. Dans sa commune, Benoît Hamon fait 8 points de plus qu’au niveau national. Et est talonné par Marine Le Pen. 

Du jamais-vu depuis Defferre 

"C’est un coup de massue comme on n’ose l’imaginer, regrette l’édile. Il faut remonter à 1969 avec la candidature de Gaston Defferre à l’élection présidentielle pour retrouver un score aussi bas." "Je ne suis pas certain que la primaire soit opportune, poursuit-il. La preuve, c’est que les deux candidats qui sont arrivés au second tour ne sont pas passés par la case primaire."

Une campagne parasitée par les affaires aux dépends des programmes. Et un Benoît Hamon visionnaire incompris avec son revenu minimum universel. Pour Marie-Agnès, c’est plutôt la trahison des siens qui explique ce naufrage : "Il a été trahi par les siens. Je suis écœurée…" Ni Le Pen ni Macron : sa décision est prise. Dans 15 jours, elle votera blanc.

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