Des ministres et députés socialistes frileux au moment de soutenir Benoît Hamon

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Le candidat socialiste à l'élection présidentielle Benoît Hamon, le 30 janvier à Matignon, après une rencontre avec le Premier ministre, Bernard Cazeneuve. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Marisol Touraine et Michel Sapin l'ont appelé à infléchir sa ligne politique, et Jean-Marie Le Guen a affirmé qu'il n'était "pas sûr" de voter pour le candidat socialiste élu lors de la primaire.

Ce qu'il faut savoir

Deux jours après la victoire de Benoît Hamon à la primaire de la gauche, les socialistes ne sont pas tous très prompts à lui apporter leur soutien, contrairement à ce qu'a fait Bernard Cazeneuve la veille. Mardi 31 janvier, le secrétaire d'Etat Jean-Marie Le Guen a expliqué, sur franceinfo, qu'il n'était "pas sûr" de voter pour le candidat socialiste, et les ministres Marisol Touraine et Michel Sapin ont exprimé leurs réserves sur son programme. Par ailleurs, plusieurs députés vallsistes demandent "un droit de retrait" de la campagne.

 Une demande de "droit de retrait". Mardi, dans une tribune publiée par Le Monde, deux députés qui avaient soutenu Manuel Valls qualifient le programme de Benoît Hamon de "gauche radicalisée" et demandent à se mettre en retrait de la campagne. Le texte a été publié au nom des réformateurs (qui regroupe une cinquantaine de députés de l'aile droite du parti), mais ne concerne qu'une "quinzaine" d'entre eux.

 Le gouvernement divisé. "Pas sûr" de voter Benoît Hamon, Jean-Marie Le Guen explique aussi, dans Le Parisien, que l'on peut "être socialiste et appeler à voter Macron". Moins catégorique, Marisol Touraine a tout de même expliqué sur RTL ne pas s'être "reconnue dans le programme" de Benoît Hamon, et Michel Sapin, sur France Inter, a expliqué que le candidat "ne peut rassembler s'il est sur la critique" du mandat de François Hollande.

Hamon "pas fermé". Invité du journal de 20 heures de France 2, lundi, Benoît Hamon a assuré qu'il n'était "pas fermé au fait d'enrichir ce projet, au contraire". Mais il a maintenu qu'il souhaitait "que l'on vote pour ce que je propose" et non contre la droite et l'extrême droite. Après son appel au "rassemblement" au-delà du PS, Benoît Hamon va rencontrer Yannick Jadot, mardi à midi.