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Cent jours de Hollande : "peut mieux faire", selon la presse

Sécurité, politique internationale, économie... Les éditorialistes dressent un premier bilan de l'action du chef de l'Etat.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de la République François Hollande à Varces-Allières-et-Risset (Isère), le 11 août 2012. (JEAN-PIERRE CLATOT / AFP)

PRESIDENCE HOLLANDE - Cent jours après son accession à la présidence de la France, quel bilan peut-on tirer de l'action de François Hollande ? "Bien, mais peut mieux faire", répondent les éditorialistes, mardi 14 août. Ils estiment que le nouveau président doit fixer un cap clair. Revue de presse.

Le Figaro

Le quotidien (article réservé aux abonnés) reprend un refrain de l'UMP, et souhaite que François Hollande "sorte du flou pour parler clair" sur un sujet en particulier : la sécurité. 

L'éditorialiste du Figaro compare ainsi l'action de Nicolas Sarkozy à celle de l'actuel président. "Nombre des mesures adoptées par l'ancien président de la République paraissent même plus que jamais adaptées. Au lieu de les abroger, comme il en a l'intention, François Hollande serait bien inspiré d'en améliorer l'application", juge-t-il.

Libération

"Cent jours après l'élection de Hollande, une étrange torpeur enveloppe la France", commente Vincent Giret. "Comme si une bulle avait soudain avalé l'Hexagone (...) Comme si la présidence 'normale' de Hollande se transformait en présidence 'pépère'." Le quotidien salue tout de même l'action du président, qui a notamment lancé "moult concertations", mais appelle à "un sursaut". "Les Français peinent toujours à comprendre où François Hollande et son équipe les entraînent vraiment." 

Sud Ouest

L'edito de Bruno Dive s'intéresse d'abord au "mythe des cent jours, revenu avec la gauche au pouvoir en 1981", dont Hollande "tente de se défaire, lui qui veut être jugé au bout de ses cinq années de mandat". Pour le quotidien régional, le président "veut rompre avec la rupture (...), d'où ces réformes reportées à plus tard".

Dans un autre article, le journaliste politique assure néanmoins que le chef de l'Etat "a donné le tempo". Il ajoute : "si quelque chose a changé d'un quinquennat à l'autre, c'est le retour des conseillers élyséens au silence médiatique et la restauration du Premier ministre".

L'Humanité

"L'opinion balance entre la satisfaction d'avoir mis un terme à la présidence égomaniaque de Nicolas Sarkozy, avec son cortège de privilèges dévolus aux plus riches, et le désappointement de voir que le nouveau pouvoir reste à mi-gué", analyse pour sa part Patrick Apel-Muller dans L'Humanité.

"L'UMP se lamente-t-elle que soient détricotées des lois antisociales imposées ces cinq dernières années ?", poursuit l'éditorialiste du quotidien communiste. "Il faut lui donner plus encore de raisons de s'affliger !", conclut-il.

La Dépêche du Midi

A propos de la politique syrienne de la France, Jean-Claude Souléry, éditorialiste de ce quotidien centré sur la région Midi-Pyrénées, s'insurge contre l'"étonnante leçon d'ardeur... administrée depuis leurs lieux de villégiatures par la cohorte des opposants bronzés" qui "ne bronchèrent pas" lorsqu'ils "étaient encore au pouvoir, voilà un an" et alors que "Bachar Al-Assad avait déjà entrepris d'assassiner une partie de son peuple".

La Montagne

Daniel Ruiz, de La Montagne, aborde aussi la situation syrienne dans son éditorial. La droite "s'enferre dans une critique infondée de l'attitude de la France en Syrie", estime-t-il, en précisant que François Hollande garde le cap qu'il s'est fixé dans ce dossier. "Le chef de l'Etat ne se soucie pas que l'ancienne majorité confonde agitation médiatique et action", analyse-t-il.

Le Progrès

"Les Français ne sont pas dupes", estime de son côté Xavier Antoyé, éditorialiste du quotidien de Rhône-Alpes. "Ils créditent notre président d'un 'bien mais peut mieux faire'. Il reste un peu plus de 1 700 jours pour cela".

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