Ils demandent à Christiane Taubira d'être candidate à la présidentielle : une pétition signée par Juliette Binoche, Stéphane Foenkinos et Eric Reinhardt

A quelque dix-huit mois de la prochaine élection présidentielle en France, prévue en mai 2022, l'écrivaine Cloé Korman et le producteur Maxime Ruszniewski ont écrit une lettre à Christiane Taubira, appelant l'ancienne ministre de la Justice de François Hollande âgée de 68 ans à se présenter à ce scrutin. Ils ont lancé dans la foulée une pétition déjà signée par 80 citoyennes et citoyens dont l'actrice Juliette Binoche, la réalisatrice Mati Diop, le réalisateur Stéphane Foenkinos et le romancier Eric Reinhardt.

Dans une lettre adressée à l'ancienne garde des Sceaux publiée lundi 16 novembre sur un blog hébergé par Médiapart, les signataires se disent à la fois "unis par la volonté de faire advenir les changements sociaux et écologiques dont la crise sanitaire et politique du Covid a manifesté l’urgence" et "unis par la conviction que ces changements ne peuvent s’accomplir que par une politique de gauche". 

Alors qu'un seul candidat, Jean-Luc Mélenchon (LFI), s'est jusqu'ici déclaré candidat à gauche, les signataires estiment que "si la gauche des partis est affaiblie", "en tant que vision du monde elle sort renforcée de ces mois de drame sanitaire et social" et pourrait être portée par "les millions d'individus prêts à se mobiliser". Or, soulignent-ils, "nous ne voulons pas laisser ce désir d’action se perdre dans les divisions historiques entre partis d’un même camp".

"Si nous voulons réussir, il faut une réunion des courants progressistes et écologistes" et "nous pensons que vous pouvez être l’inspiratrice de cet élan à travers toute la société", plaident-ils, en faisant l'éloge de la "parole unique" de Christiane Taubira, "l'une des rares qui échappent à la langue de bois".

Il rappellent également son bilan politique "qui compte les avancées les plus marquantes de l’égalité dans la France de ces dernières années, de la loi sur la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l’humanité à la loi sur le mariage pour tous".