L'enquête sur les fonds étrangers de Guéant s'accélère
Les juges veulent en savoir plus sur les virements que l'ancien ministre reçus de Malaisie et Jordanie.
A peine sorti de l’hôpital, Claude Guéant est rattrapé par ses affaires. Selon Le Parisien, mercredi 31 juillet, deux commissions rogatoires internationales vont être adressées en Malaisie et en Jordanie. Les juges veulent en savoir plus sur les virements que l’ex-ministre de l'Intérieur a reçus en provenance de ces deux pays entre 2008 et 2012.
Dans le cadre de l’enquête sur le financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy de 2007, les enquêteurs ont découvert en avril que Claude Guéant avait reçu 500 000 euros en provenance de Malaisie en 2008, et 25 000 euros venus de Jordanie en 2012. L’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy a expliqué que le virement malaisien correspondait à la vente de deux tableaux flamands. Ces deux œuvres d’art ont été acquises dans les années 90, par l’épouse de Claude Guéant, aujourd’hui décédée, selon Le Parisien.
Guéant affirme avoir fourni toutes les preuves
La cellule antiblanchiment de Bercy, Tracfin, "n'a rien trouvé à redire lors de la vente en 2008. Mon client s’est séparé de ses toiles pour concrétiser une opération immobilière", explique son avocat, Me Philippe Bouchez el-Ghozi, cité par le quotidien. L'opération en question est l'achat d’un appartement payé 717 500 euros comptant. Quant à l'argent jordanien, il provient "d’un contrat passé avec une société jordanienne dans laquelle Claude Guéant assure la fonction de président du comité d’orientation", selon ses avocats. Lorsqu’il a été entendu en juin, Claude Guéant a présenté le contrat en question. Toutes ces explications n’ont visiblement pas convaincu les deux juges d’instruction chargés de l’enquête, Serge Tournaire et René Grouman.
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