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Conflit d'intérêts: Morelle quitte l'Elysée mais plaide non coupable

Le conseiller de François Hollande a démissionné vendredi matin, même s'il estime qu'il n'a "commis aucune faute". Aquilino Morelle est mis en cause par Mediapart dans une affaire de conflit d'intérêts présumé en 2007. L'IGAS, dont il dépendait à l'époque, a démenti l'avoir autorisé à pratiquer une activité de conseil de laboratoires pharmaceutiques. Une affaire qui compliquait le retour sur le terrain de François Hollande.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
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Franceinfo (Franceinfo)

"Je veux redire que je n'ai commis aucune faute. Je n'ai jamais été en situation de conflit d'intérêts", précise Aquilino Morelle dans son communiqué. Il explique qu'il souhaite toutefois "mettre fin à (ses) fonctions" de conseiller du président à l'Elysée pour "être entièrement libre de répondre (aux) attaques". A l'origine de cette affaire, des révélations de Mediapart. 

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d'intérêts 

Ce jeudi, Aquilino Morelle a d'abord tenté de se défendre dans un long plaidoyer sur Facebook où il affirmait avoir respecté les règles et plaidait la bonne foi : "Ces activités ont dû être déclarées à l'IGAS. Je n'ai pas retrouvé la trace de cette démarche en dépit de mes recherches. Ce sont des faits anciens –plus de sept ans". Puis il a jeté l'éponge, un peu plus d'une heure après avoir été contredit par l'IGAS.

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"Il n'y a pas eu de demande d'autorisation portant sur les activités d'expertise ou bien de consultation au bénéfice de l'industrie pharmaceutique dans les années récentes. Dans le cas particulier des activités extérieures de Monsieur Aquilino Morelle, le service n'a retrouvé dans les archives que les autorisations portant sur une activité d'enseignement à l'université Paris I."  Avec ce démenti, l'IGAS avait ce vendredi matin fragilisé la position du conseiller de François Hollande. 

D'autant que l'affaire était devenue politique avec notamment les déclarations du nouveau patron du PS Jean-Christophe Cambadélis : "Si ce qui se dit est vérifié, je ne vois pas comment il peut rester" (PS). Emmanuelle Cosse, la secrétaire nationale d'EELV avait elle aussi critiqué Aquilino Morelle ce vendredi matin sur France Info.

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Vendredi midi, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique a annoncé étudier le dossier d'Aquilino Morelle. Dans l'entourage de Manuel Valls, on indiquait au même moment, que le Premier ministre lui avait conseillé de démissionner. 

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