Couple Sarkozy : la rupture au programme ?

"Aucun commentaire. Aucun commentaire..." Depuis une quinzaine de jours, le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, et celui du gouvernement, Laurent Wauquiez, se bornent à cette simple formule à l'évocation d'une éventuelle séparation du couple Sarkozy. Ni confirmation, ni démenti.

Pourtant, la rumeur se fait de plus en plus précise. Ce matin, le site Internet du Nouvel Observateur affirmait pourtant que "le président et son épouse se sont rendus ensemble devant un juge, lundi 15 octobre en fin de journée, pour matérialiser la procédure de séparation." Autre son de cloche sur le site de LCI : Cécilia Sarkozy se serait rendue seule au tribunal de Nanterre : "Accompagnée d'une avocate, la Première dame a déposé une requête en divorce auprès du juge aux affaires familiales." Toujours selon la chaîne télé d'info en continu, le prononcé ne sera officiel que dans un mois et demi.

Par ailleurs, les constitutionnalistes restent divisés sur le fait que les Sarkozy puissent effectivement divorcer, en raison de l'immunité du chef de l'Etat durant son mandat. Selon l'article 67 de la Constitution, le Président ne peut "devant aucune juridiction ou autorité administrative française, être requis de témoigner non plus que faire l'objet d'une action, d'un acte d'information, d'instruction ou de poursuite."

Cécilia et Nicolas Sarkozy, mariés depuis 1996 et parents du petit Louis, 10 ans, ont traversé une crise conjugale en 2005. Ils étaient l'un et l'autre en vacances aux Etats-Unis en août dernier mais n'ont pas été vus ensemble en public en France depuis le 14 juillet. Lors de ce séjour américain, l'épouse du chef de l'Etat ne s'était pas rendue à une invitation des Bush, dans leur résidence du Maine. Elle n'a pas accompagné Nicolas Sarkozy en Bulgarie, malgré le rôle qu'elle a joué fin juillet dans la libération des infirmières et du médecin bulgares détenus depuis huit ans en Libye. Cécilia ne sera pas non plus du prochain voyage officiel de Nicolas Sarkozy au Maroc.