Crise à l'UMP : Copé et Fillon poursuivront les discussions mardi
Jean-François Copé et François Fillon vont se sont revus lundi soir en tête
à tête pour la deuxième fois au cours de cette même journée. Cette nouvelle
constitue un événement en soi pour les
membres de l'UMP qui n'avaient plus grand espoir de voir leurs deux ténors sur
le chemin du dialogue après quinze jours de bataille pour obtenir la présidence
de leur parti.
Lundi matin, les deux frères ennemis se sont donc parlés. Et un
deuxième rendez-vous est prévu en fin d'après-midi. La première rencontre a eu
lieu en fin de matinée dans le bureau de l'ancien Premier ministre.
" On a
l'impression qu'après les promesses de Gascons, Jean-François redevient un peu raisonnable "
avance l'entourage de François Fillon.
Cette rencontre, qui a duré une heure, est
qualifiée de "geste positif " par le camp Copé.
Pour preuve, les
discussions se sont poursuivies lundi en fin de journée. Après une nouvelle heure de négociations, les deux hommes se sont séparés. "Rien n'est tranché", explique l'entourage de François Fillon. Les discussions doivent se poursuivre mardi matin avec un nouveau tête à tête entre les deux hommes à l'Assemblée nationale.
Les points d'achoppement
Si le principe d'un nouveau vote semble accepté par les
deux hommes, c'est bien le calendrier de cette nouvelle élection qui fait
encore débat. Alors que le député-maire de Meaux souhaite repousser le
nouveau vote après les élections municipales de 2014, le député parisien estime
qui faut l'organiser dans les semaines ou les mois qui viennent.
Dans l'ombre, Sarkozy menace
La discussion achoppe également sur la question de l'organisation
de ces élections. L'ancien Premier ministre est partisan d'un collectif
paritaire pour organiser un nouveau scrutin, alors que le président toujours
contesté de l'UMP, réclame la dissolution du groupe parlementaire filloniste à
l'Assemblée nationale comme préalable à une nouvelle élection.
Les deux protagonistes jouent gros. Non seulement
les militants sont excédés, mais par ailleurs au Front national et à l'UDI de
Jean-Louis Borloo, plus la crise dure, et plus on se réjouit. Les deux partis
concurrents de l'UMP ne cessent de "draguer" les déçus de la bataille Fillon-Copé.
Enfin, une dernière menace, et pas des moindres, celle d'une intervention de l'ancien
chef de l'État. Nicolas Sarkozy aurait menacé de s'exprimer publiquement sur l'avenir
de l'UMP au cas où les deux hommes continueraient à se quereller. Sur cette potentielle
intervention, les deux camps sont enfin d'accord, "c'est trop tôt. Il n'a
aucun intérêt à s'exprimer maintenant".
Pour deux députés socialistes, le mal est pourtant déjà fait.
Laurence Rossignol et Christian Paul ont demandé aux présidents des deux
chambres qu'ils saisissent Jean-Louis Debré, président du Conseil Constitutionnel,
sur le rôle de Nicolas Sarkozy dans la crise à l'UMP, alors qu'il siège, en tant qu'ancien président, au sein
du Haut Conseil du Palais Royal.
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