Crise à l'UMP : Copé propose un nouveau vote, désaccord sur le calendrier

Après déjà deux semaines de crise, une nouvelle semaine agitée s'annonce à l'UMP. Dimanche il semble que l'idée d'un nouveau scrutin soit partagée par les deux camps, mais le calendrier est devenu le nouveau point d'achoppement.

Dans un discours prononcé à Nancy dimanche, Jean-François Copé a lancé : "Nous allons organiser en janvier un référendum auprès de tous les militants ", sous "le contrôle permanent d'une commission ad hoc ".

Ce référendum comportera deux "questions très simples ", a-t-il dit :

"Etes-vous d'accord pour que nous réformions nos statuts pour pouvoir enfin fonctionner efficacement, y compris en situation de crise"."Je vous propose de remettre à la disposition des militants mon mandat au lendemain des élections de 2014", au lieu de 2015 son échéance statutaire.  Pour Jean-François Copé, dans ces deux questions, il n'y a "ni gagnant, ni perdant, ni ultimatum, ni manoeuvre ", en référence notamment à l'ultimatum fixé par Nicolas Sarkozy. Le chef de l'État a laissé jusqu'à mardi aux deux rivaux pour reprendre contact.

Le camp Fillon rejette la proposition

Dans la foulée, le camp Fillon a indiqué qu'il rejettait cette proposition, jugeant la date du vote en 2014 trop lointaine. "Ce nouveau vote doit avoir lieu dans les plus brefs délais et dans des conditions d'organisation impartiales, équitables et transparentes pour tourner rapidement cette triste page ", indique François Fillon dans un communiqué. 

Il demande "la réunion dès lundi du comité des sages, comme les statuts l'y autorise, pour étudier les modalités dans lesquelles un nouveau vote peut avoir lieu rapidement ainsi qu'une réflexion sur la révision des statuts ".

Dans son communiqué, François Fillon se félicite tout de même du "consensus autour du principe d'un nouveau vote et de la nécessité de redonner la parole aux adhérents de l'UMP pour sortir notre mouvement de l'impasse ". 

Copé "regrette de ne pas être entendu"

Jean-François Copé a ensuite réagi à ce refus de François Fillon, indiquant qu'il souhaitait "continuer son chemin ". "Il ne sera pas dit que je n'aurai pas fait preuve d'un grand esprit d'ouverture. Je regrette de ne pas être entendu. Ma porte est toujours ouverte, ma main toujours tendue " .

Une rencontre lundi en fin de matinée

Dimanche à Nancy, Jean-François Copé s'est dit prêt à rencontrer dès lundi François Fillon. "Je suis prêt, dès demain matin, à rencontrer François Fillon et à réunir dans la foulée plusieurs personnalités de notre mouvement ", a lancé le député-maire de Meaux devant quelque 400 militants. Un peu plus tard, l'entourage de François Fillon, qui s'était déjà exprimé sur la question dans la journée, a fait savoir qu'il était d'accord pour rencontrer Jean-François Copé lundi. Finalement, cette rencontre tant attendue a semble-t-il été fixée pour lundi en fin de matinée à l'Assemblée.