Crise alimentaire : la France double son aide

La Banque Mondiale et la FAO avaient lancé la semaine dernière un cri d'alarme : la hausse du prix des denrées alimentaires de base (blé, riz, maïs...), ces dernières semaines, a placé 37 pays en "situation d'urgence alimentaire" (lire notre dossier).

"Y-a-t-il un seul parmi nous qui peut rester indifférent à la
révolte de ceux qui, dans les pays du Sud, ne peuvent plus manger à
leur faim ?" a lancé ce matin le président français, avant d'annoncer que l'aide française allait doubler dès cette année, pour passer à "près de 60 millions d'euros".

Il a également plaidé pour "une coordination accrue
des acteurs internationaux, institutions, Etats, secteur privé et
organisations non gouvernementales" : selon lui, "la crise alimentaire appelle
des réponses immédiates, et aussi une stratégie ambitieuse d'aide à
l'agriculture".

De son côté, le directeur du FMI s'interroge sur les biocarburants : "quand on fait du biofioul à partir de produits agricoles non alimentaires, ça va bien. Mais quand c'est à partir de produits alimentaires, il y a quand même un vrai problème moral
qui se pose", estime Dominique Strauss-Kahn. Il faut selon lui faire "la balance entre les deux objectifs" que sont
les problèmes environnementaux de la planète et "le fait que les
gens vont mourir de faim".