Crise au FN : "Il n'est pas certain que ce congrès à grandeur réelle soit organisé"
Jean-Marie Le Pen a une fois de plus gagné en justice dans le conflit qui l'oppose aux instances du Front national, dirigé par sa fille Marine. Le président d'honneur du FN a obtenu de la justice la suspension du vote par courrier en cours, censé le priver de son titre. Le fondateur du FN avait réussi la semaine dernière, toujours par voie judiciaire, à récupérer sa carte d'adhérent.
Alors que Marine Le Pen avait balayé la précédente décision de justice en s'appuyant sur le vote postal en cours, appelé Assemblée générale extraordinaire, la justice a ordonné une nouvelle Assemblée générale mais physique cette fois. Pour Joël Gombin, membre de l’Observatoire des radicalités politiques à la fondation Jean Jaurès, il n’est toutefois "pas certain que ce congrès à grandeur réelle soit organisé. On verra dans les prochaines semaines quelle est la décision prise par le Front national. "
Jean-Marie Le Pen a compris dès le départ que sa voie de salut était juridique plutôt que politique
Marine Le Pen peut se passer de ce congrès si elle accepte que la situation reste ce qu’elle était avant cette séquence. "On va voir là quels sont les équilibres internes au sein du Front national et quelle est la détermination de Florian Philippot à aller jusqu’au bout du processus qu’il a engagé et qui vise l’élimination politique de Jean-Marie Le Pen du Front national, " explique Joël Gombin. Les militants commencent à être las de cette situation qui commence à trop durer et qui risque de nuire à l’image et au fonctionnement du Front national.
Jean-Marie Le Pen a compris dès le départ que sa voie de salut était juridique plutôt que politique. "C’est un grand classique au Front national où Jean-Marie Le Pen a remporté de nombreuses batailles juridiques ", estime Joël Gombin, membre de l’Observatoire des radicalités politiques à la fondation Jean Jaurès.
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