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Crise au PS : le coup de gueule de Bartolone contre "les fossoyeurs du quinquennat"

"Maintenant, ça suffit !", tance le président de l'Assemblée nationale, égratignant l'ensemble de ses camarades socialistes, de Manuel Valls à Benoît Hamon.

Article rédigé par franceinfo
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Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, lors d'une conférence de presse à Paris, le 8 octobre 2014. (MAXPPP)

"Je ne me tairai plus", avait-il prévenu le mois dernier, en titrant ainsi son nouveau livre. Dans un billet posté sur son blog, jeudi 23 octobre, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, pousse un violent coup de gueule contre ses camarades socialistes, estimant qu'"il est temps de dire stop". "Maintenant, ça suffit !", s'énerve Claude Bartolone, égratignant aussi bien Manuel Valls que la gauche du PS.

"Ici, nous serions des passéistes, sommés de changer le nom du Parti socialiste – quelle étrange idée", grince ainsi le président de l'Assemblée, en réponse à des propos tenus par le Premier ministre dans L'Obs, jeudi. "Je ne connais pas de discours plus daté que celui qui se prévaut du talisman de la modernité."

"Là, notre politique menacerait la République – rien de moins", embraye-t-il, en référence aux mots de l'ancien ministre Benoît Hamon, mercredi. "Ça suffit, ces délits de faciès et ce procès lancinant en 'social-traitrise' lorsque nous menons la politique qui doit être conduite dans l'intérêt du pays. Vous trouvez que nos 50 milliards d'économies – indispensables – sont de droite ? Essayez donc les 120 milliards de l'UMP, vous verrez..."

"Les petits comptables de l'Histoire de la gauche française"

"Je n'établis pas d'échelle de Richter entre les mots qui blessent la gauche. Il est simplement temps de dire stop, ajoute Claude Bartolone. Le monde est effervescent. L’Europe est évanescente. La France est convalescente. Elle se relève doucement, et de trop nombreux Français souffrent encore. Et nous, alors que nos compatriotes nous ont confié les rênes du pays, nous nous ferions, par nos comportements individuels, les fossoyeurs du quinquennat ?"

L'élu de Seine-Saint-Denis n'épargne pas non plus François Hollande, en l'appelant à "renouer avec la majorité présidentielle qui [l']a soutenu" en 2012, et à engager "une nouvelle étape" du quinquennat. "Plus offensive sur la question sociale. Plus ardente sur le terrain écologique. Plus combattive sur la scène européenne pour que l'Europe ne fasse pas simplement rêver avec des promesses d'investissements, tandis qu'elle fait désespérer par la souffrance sociale."

"Sans tout cela, conclut Bartolone, nous ne serions que les petits comptables de l'Histoire de la gauche française."

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