Dans les pas d'un nouveau ministre : de chez lui à l'Elysée
Départ à 7h58 du Mans, sa ville natale. De l'entrée de la gare jusqu'à la
porte du train, plusieurs personnes arrêtent Stéphane Le Foll pour le féliciter. La veille cet eurodéputé spécialiste des questions agricoles a été nommé ministre de l'Agriculture. "Le président de la République m'a téléphoné vers 16h pour me l'annoncer ", raconte ce proche de François Hollande depuis la première heure, et coordinateur de sa campagne. "C ar maintenant je dois l'appeler Monsieur le président de la République ", rajoute-t-il en souriant. Il décrit un mélange de fierté, d'émotion, et l'idée d'une nouvelle vie qui commence. Sans oublier le poids des responsabilités. "C'est un changement dans ma vie bien sûr, mais je vais essayer de garder une vie personnelle qui ressemble à ce que j'ai toujours été ", confie-t-il.
Installé dans le wagon bar, l'homme profite du voyage pour répondre à ses nombreux messages de félicitations. "Je prends ce train Le Mans – Paris depuis 20 ans ", raconte-t-il
en buvant un café, "sans lui je ne serais peut-être pas
devenu ministre ".
Le train arrive à Paris à 8h55. Grande nouveauté : un
chauffeur et un agent de sécurité sont chargés de le conduire à son ministère. Un
petit groupe de journalistes l'attend également au bout du quai. Direction
la rue de Varenne, dans le VIIe arrondissement de Paris. A 9h30, il est accueilli par son prédécesseur, Bruno Le Maire. "Nous
avions déjà échangé plusieurs fois ", explique Stéphane Le Foll. Les deux
hommes s'engouffrent alors dans le bâtiment. Ils en ressortent environ vingt minutes
plus tard, et posent pour les photographes. "Bonne chance Stéphane "
lance Bruno Lemaire au nouveau ministre de l'Agriculture avant de quitter
définitivement les lieux.
Il est environ 10h lorsque Stéphane Le Foll s'enferme dans
son bureau avec son directeur de cabinet, pour discuter notamment de leur
future équipe. Il donnera à nouveau signe de vie quatre heures plus tard. "On
est bien installé. On prend la dimension des lieux et des
questions qui nous sont posées. On a regardé le périmètre et les objectifs,
comme ça on sait à peu près déjà comment on va s'organiser. Il y a les
questions agricoles, les questions de ruralité, mais aussi à travers l'agroalimentaire
les questions de l'alimentation ", explique-t-il. Assis dans son nouveau
bureau, lunettes sur le nez, l'homme semble plus grave que le matin même, comme si
il avait endossé la fonction. "Il y a des attentes, il y a des inquiétudes,
et il faut que l'on soit en capacité d'y répondre ", conclut-il.
Après cette première matinée de travail, une voiture l'attend
dans la cour de son ministère, il s'exclame alors : "Mais ce n'est
pas la même voiture que ce matin ! " L'homme roule maintenant vers l'Elysée où il vivra son premier Conseil des ministres.
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