David Douillet, élu député UMP des Yvelines
Le double champion olympique de judo, qui se présentait pour la première fois de sa vie à un scrutin, a décroché environ un millier de voix de plus que son adversaire, si l'on en croit Ange Sitbon, en charge des élections à l'UMP.
Dimanche dernier, au premier tour de cette élection législative partielle organisée à la suite de la déchéance de l'UMP Jacques Masdeu-Arus pour une affaire de pots-de-vin, David Douillet avait obtenu 44,2% des suffrages exprimés devant le candidat PS qui avait recueilli 21,9% des suffrages. Le Vert Alain Lipietz avait capitalisé 14,8% des voix, et le candidat du MoDem 7,7%. Le taux d'abstention avait été de 70 %, la participation aurait gagné 4 à 5 points au second tour ce dimanche.
Un bon report des voix à gauche n'aura donc pas empêché l'ancien judoka de réussir son pari, et son entrée en politique. Douillet, qui pesait 125 kg lorsqu'il officiait sur les tatamis, a ironisé en demandant "une place assez importante" pour son siège à l'Assemblée nationale.
Résonance nationale
Cette législative partielle avait lieu sur fond de polémique acerbe autour des ambitions de Jean Sarkozy, qui brigue à 23 ans la présidence de l'Epad,
établissement d'aménagement du plus grand quartier d'affaires d'Europe à La
Défense. Le député UMP des Yvelines Pierre Cardo avait mis en garde mardi contre un possible impact sur ce second tour de la candidature controversée du cadet du
chef de l'Etat.
L'ex-champion de judo avait balayé la polémique autour de l'Epad en déclarant : "On ne m'en parle pas, ce n'est pas la préoccupation majeure des gens, qui me parlent de logement, de transport et d'emploi".
Le président Nicolas Sarkozy lui-même avait donné une résonance nationale au
scrutin de Poissy : dans un entretien fleuve au Figaro, il avait voulu voir dans le bon score de David Douillet au premier tour, une preuve que la situation politique était loin d'être aussi mauvaise que celle de ses prédécesseurs élyséens à mi-mandat.
Gilles Halais, avec agences
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