De Paris à Toulouse: derniers grands meetings
Les trois candidats, en tête des sondages à la primaire socialiste, François Hollande, Martine Aubry et Ségolène Royal, ont tenu jeudi leur dernier grand meeting avant le premier tour de ce scrutin inédit
-Paris XIème : Meeting de Ségolène Royal au Bataclan. Beaucoup de sympathisants de l'ex-candidate à la présidentielle de 2007 arborent le cheche rouge (1 euro), signe de ralliement des "royalistes". Des affiches "Ségolène, la présidente des solutions". La candidate, souriante, veste rouge et pantalon noir, intervient sur BFM/TV : "Il faut faire attention à l'arrogance et au mépris à l'égard des citoyens qui ont besoin de voter en toute liberté". Allusion au tweet de Pierre Moscovici, coordinateur de la campagne de M. Hollande qui lâchait la veille "les jeux sont faits", pendant le débat télévisé.
Royal fend la foule dans une ambiance déchaînée. Un mur de photographes et caméramans la précède, bousculant tout sur son passage. Dans le public son fils Thomas, et sa fille Flora. "Vive la République, vive la France", lance Ségolène pour conclure. De nombreux militants dansant et agitant leurs cheches au rythme d'"Alors on danse", de Stromae, ou "Aux armes citoyens". Suit une demi-heure d'ovation avant la fin du meeting .
-Toujours à Paris, à quelques encablures, pancartes "MA présidente 2012", slogans "Martine, présidente, Martine présidente", drapeaux européens. A Japy, le député Patrick Bloche à la tribune: "C'est ici dans le gymnase qu'en 1899 eut lieu le premier congrès visant à l'unification des organisations socialistes françaises". Entrée triomphale de Martine Aubry, veste rouge, avec Bertrand Delanoë. 3.000 personnes, selon ses troupes. "Je ne veux pas seulement gagner, je veux transformer la société" affirme Martine Aubry qui évoque Sandrine Bonnaire, en tournage, et Virginie Ledoyen "avec nous".
Aubry : "En 2012, je ne veux pas seulement changer de présidence, je veux changer de politique". Applaudissements nourris. "J'entends dire" qu'il n'y aura peut être pas de second tour à la primaire. "Il ne faut pas avoir peur du débat du second tour, moi j'attends déjà avec gourmandise le débat contre Nicolas Sarkozy". A la fin du meeting Aubry invoque le Conseil national de la Résistance: "A nous de faire de même!". Cinq minutes d'applaudissements.
-A Toulouse, Hollande arrive sur un morceau de rap français. Quelque 3.800 personnes dans la salle Mermoz surchauffée. Autre star, Jean-Pierre Bel, le nouveau président du Sénat, acclamé. Robert Hue, qui soutient Hollande: "Je n'ai pas approuvé le choix de Jean-Luc Mélenchon" mais celui du "candidat qui a la meilleure chance de mettre un point final à la présidence de Nicolas Sarkozy".
Lle chansonnier Pierre Douglas chauffe la salle en imitant... Georges Marchais. Chaleur étouffante, de nombreux militants sont assis par terre. Jean-Pierre Bel prend la parole, rappelle la victoire au Sénat, "celle de la gauche socialiste, communiste, radicale de gauche, écologiste, rassemblée", une "promesse de printemps". François Hollande arrive à la tribune sous les applaudissements : "Si on m'avait dit un jour que je serais accueilli à Toulouse par le président du Sénat, je me serais posé bien des questions..". En grande forme, il emporte la salle par ses blagues. Hollande concentre ses flêches sur Nicolas Sarkozy: "Qu'est ce qu'un président normal? Eh bien regardez ce qu'est un président anormal et vous aurez la réponse!"... Le meeting s'achève, Hollande lance à ses troupes "j'ai besoin de vous"!. Ovations, au son de "bella ciao".
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