Départementales : face au FN, les réfractaires au "ni-ni" UMP
"Moi à titre personnel, dans la situation d'un électeur, si j'avais à arbitrer et s'il y avait une chance - j'allais dire une malchance - de voir élu un membre du Front national, à titre personnel je pourrais soutenir un homme et une femme lui-même soutenu par le Parti socialiste" a déclaré ce mardi matin Gérard Larcher , le président UMP du Sénat sur France 2. "C'est un choix personnel" a-t-il encore insisté comme s'il s'agissait à la fois de mettre en avant ses convictions sans pour autant polémiquer avec l'UMP.
De même Alain Juppé qui invite sur son blog au "détricotage méthodique" des propositions du Front national. L'ancien Premier ministre affirme qu'il respecte la ligne fixée par le bureau politique de l'UMP mais que sa priorité "qui n'a pas varié" est "de faire barrage au FN".
Nathalie Kosciusko-Morizet , numéro deux de l'UMP, "respecte " elle aussi la position de l'UMP. Mais "un vote, fut-il majoritaire, n'efface pas des convictions aussi ancrée " a t-elle déclaré sur BFMTV/RMC.
Au-delà de ces personnalités, il va falloir suivre ce qui va se passer sur le terrain. Ainsi par exemple, dans le Médoc, un candidat ump battu appelle à voter en faveur des candidats socialiste pour faire barrage au Front national.
Le ni-ni de #Sarkozy rejeté dans le Nord-Médoc où l'#UMP appelle à voter socialiste. #dep33 http://t.co/7kL3HvQP5D pic.twitter.com/eaWc93Vewe
— France Bleu Gironde (@Bleu_Gironde) March 24, 2015
A LIRE AUSSI ►►► Dans le Médoc, le candidat UMP battu aux départementales refuse le ni-ni de Sarkozy
Jean-Paul Fournier , le sénateur-maire UMP de Nîmes, appelle à voter dimanche pour la gauche en cas de duel contre le FN : "Ce n'est pas la première fois que je prends une telle position. J'avais déjà appelé à voter pour un communiste aux prises avec le FN au second tour d'une cantonale (à) Nîmes. Je ne veux pas que ces gens-là arrivent au pouvoir" a-t-il dit au Midi Libre.
Enfin il y a les électeurs. Selon un sondage Odoxa paru ce mardi dans Le Parisien/Aujourd'hui en France, 27% des électeurs
UMP-UDI voteraient pour le FN et 27% pour le PS. Seuls 46% choisiraient donc l'abstention ou le vote blanc ou nul prônés par le parti présidé par Nicolas Sarkozy.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.