Départs d'EELV : un prélude à un remaniement gouvernemental?
Et s’il y avait un remaniement dans les quinze prochains jours? En quelques heures, l’idée, a priori fumeuse, a fait un tabac dans le petit monde socialiste rochelais. A son origine, deux démissionnaires écologistes à recaser. "De Rugy et Placé ont fait la course pour être le premier à partir" s’amuse un ténor. "Ils voulaient savoir qui sera ministre et qui sera secrétaire d’Etat."
"Vous allez voir, ça se fera d’ici le 15 septembre" lance, bravache, un proche de Manuel Valls. "S’ils démissionnent le samedi pour rentrer au gouvernement le mercredi, ça fait quand même très politicien" note avec justesse un ministre, qui lui, n’y croit pas.
"On laisse faire, ça n’est pas le moment" (Elysée)
Un remaniement dès maintenant plutôt qu’après les régionales. Au fond, personne ne sait si l’hypothèse tient la route sinon, à l’Elysée, où c’est silence radio. Depuis des mois, François Hollande reçoit régulièrement des écologistes réformistes comme Jean-Luc Benhamias, mais son entourage dément toute manœuvre. "On laisse faire, ça n’est pas le moment." En attendant, les appétits s’aiguisent et déjà certains frondeurs s’inquiètent. Et nous, disent-ils, si des écolos rentrent, on doit en être aussi. Le remaniement est à peine envisagé que la lutte des places a déjà commencé.
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