Soupçons d'espionnage en 2012 : la DGSE dément avoir mis Thierry Solère sur écoute

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
JT de 20h du mardi 12 avril 2016

"Le Monde" a affirmé, mardi, que le renseignement extérieur français avait espionné le candidat de droite dissident opposé à Claude Guéant lors des législatives.

Ce qu'il faut savoir

Après Claude Guéant, la DGSE dément. Les services de renseignement extérieur français ont nié, mardi 12 avril, avoir surveillé les téléphones et l'adresse e-mail de Thierry Solère en 2012. Selon Le Mondele député des Hauts-de-Seine a été mis sur écoute alors qu'il était candidat de droite dissident aux élections législatives de 2012 face au candidat investi par son parti, l'UMP, le ministre de l'Intérieur de l'époque, Claude Guéant.

La DGSE nie en bloc. Contactée par France 2, la DGSE indique avoir procédé, mardi, à des vérifications sur le sujet. Elle conclut de manière "affirmative" qu'aucune écoute n'a été pratiquée sur Thierry Solère. Par ailleurs, selon les informations de France 2, le système utilisé par la DGSE ne permet pas de pratiquer un enregistrement sans laisser de trace.

 Claude Guéant aussi. Interrogés par Le Monde, Claude Guéant, comme le patron de la DGSE d'alors, ont nié tout rôle dans une telle affaire. L'ex-ministre de l'Intérieur demande au ministère de la Défense, qui contrôle la DGSE, de diligenter une enquête. Le portefeuille était détenu alors par Gérard Longuet.

Thierry Solère envisage une plainte. Sur le plateau du "20 heures" de France 2, le député a indiqué qu'il étudierait "les suites" judiciaires avec son avocat. "Peut-être déposerai-je plainte contre X", a-t-il précisé.

Les politiques s'insurgent. Le Premier ministre, Manuel Valls, a jugé "insupportable" que le renseignement puisse être utilisé hors de ses objectifs, notamment de lutte contre le terrorisme.