Distributeur de billets, centre de dialyse, desserte aérienne... Les annonces de Hollande à Wallis et Futuna
Après Wallis, le chef de l'Etat est arrivé, lundi, à Futuna pour une première visite présidentielle sur cette petite île volcanique du Pacifique sud.
Aucun président de la République n'avait posé le pied sur cette terre française du Pacifique. Après Wallis, François Hollande est arrivé, lundi 22 février, à Futuna. Durant la campagne présidentielle, le chef de l'Etat avait promis de visiter les onze territoires d'outre-mer habités. "Mission" accomplie, s'est-il félicité devant les élus de l'île.
"Aujourd'hui, nous savons que nous sommes Français", s'est réjoui un dignitaire local à l'arrivée du président de la République dans ce "territoire le plus lointain de l'Hexagone", où l'a accueilli une vibrante Marseillaise entonnée par des enfants en tenue traditionnelle.
Réponses aux attentes locales
Dans son discours, François Hollande a répondu à des attentes locales très fortes en annonçant la création d'un distributeur de billets de banque - inexistant sur l'île jusqu'à présent - ainsi que de nouvelles dessertes aériennes et maritimes et l'installation d'un centre de dialyse.
Auparavant, François Hollande avait fait escale à Wallis, trente-sept ans après la précédente visite d'un chef d'Etat, Valéry Giscard d'Estaing.
Quelles indemnisations liées aux essais nucléaires ?
Un peu plus tard, devant l'Assemblée territoriale, François Hollande a multiplié les promesses : davantage de crédits pour la santé, l'installation d'un scanner, un prix de l'électricité, aujourd'hui cinq fois supérieur à celui de la Métropole, ramené progressivement au même niveau d'ici à 2020, une nouvelle liaison aérienne...
Mais l'autre enjeu de cette visite, c'est l'indemnisation des victimes des 193 essais nucléaires que la France a conduits de 1966 à 1996 sur les atolls de Mururoa et Fangataufa. "Où ma parole sera la plus attendue, ce sera sur les réparations, les indemnisations liées aux essais nucléaires", a confirmé François Hollande. Mais seulement une vingtaine de dossiers sur un millier ont fait l'objet d'une indemnisation. Le chef de l'Etat devrait ainsi apporter une "réponse politique" aux Polynésiens qui considèrent que ces essais sont la cause de nombreux cancers dans l'archipel.
Il devrait être aussi question de la "dette nucléaire", également surnommée "le milliard Chirac" (aujourd'hui 150 millions d'euros), une rente annuelle accordée par l'Etat à la fin des essais en 1996 mais dont le montant a été réduit à plusieurs reprises. Les élus polynésiens souhaitent qu'elle soit pérennisée.
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