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EELV interpelle le CSA pour une interview de Cécile Duflot jugée sexiste sur Europe 1

Le parti écologiste reproche le traitement politique réservé à sa représentante et l'absence de parité hommes-femmes dans l'émission Le Grand Rendez-vous d'i-Télé-Europe 1-Le Monde, le 15 mars.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Cécile Duflot sur le plateau de l’émission "Le Grand Rendez-vous d'i-Télé-Europe 1-'Le Monde'", dimanche 15 mars 2015. (EUROPE 1 / FRANCETV INFO)

L'interview n'a pas été du goût des écologistes. EELV a interpellé le Conseil supérieur de l'audiovisuel dans un courrier, vendredi 27 mars, pour se plaindre d'une interview de Cécile Duflot dans l’émission "Le Grand Rendez-vous d'i-Télé-Europe 1-Le Monde", diffusée le 15 mars. "C'est une initiative liée à l'exaspération de nombreux militants", explique le porte-parole d'EELV Julien Bayou à francetv info. Il reproche à l'émission d'avoir été trop loin dans le "machisme et l'anti-écologisme primaire".

Coupée "toutes les 20 secondes en moyenne"

Dans cette lettre, Julien Bayou reproche aux journalistes Jean-Pierre Elkabbach, Mickael Darmon et Arnaud Leparmentier d'avoir coupé la parole 140 fois à la responsable écologiste en 42 minutes d'interview, soit une fois "toutes les 20 secondes en moyenne". Il ajoute que Cécile Duflot a été "dénigrée ou tournée en dérision plus de dix fois", avant d'évoquer les "qualificatifs qu'il est d'usage (machiste) de ne réserver qu'aux femmes politiques qui seraient forcément caractérielles, narcissiques ou véhémentes".


Au-delà de l'agressivité reprochée aux trois journalistes, Julien Bayou tient à attirer l'attention du CSA sur la parité dans ce type d'émission politique : "On ne peut pas se revendiquer de la défense de la parité et de la diversité et laisser passer ces émissions avec trois intervenants et 80% d'invités hommes depuis le début de l'année". Le porte-parole d'EELV se plaint également du "dénigrement des idées écologistes", en affirmant que les autres partis de gouvernement "bénéficient d'un traitement tout à fait différent". Contacté par Metronews, Europe 1 n'a pas encore réagi à cette lettre.

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