Européennes : Ségolène Royal se dit prête à participer à une liste écologiste sans être numéro un
L'ex-candidate socialiste à la présidentielle propose de figurer en deuxième place sur une liste menée par Yannick Jadot.
Elle veut éviter la "division" des forces écologistes aux élections européennes de mai. Ségolène Royal s'est dite prête, mercredi 19 décembre, à participer à une liste dont elle ne prendrait pas la tête. Elle l'a annoncé lors d'une rencontre au Sénat avec une trentaine de parlementaires, dont des socialistes, des représentants du groupe Liberté et territoires et l'écologiste Esther Benbassa, a rapporté le député de la Mayenne Guillaume Garot à l'AFP.
"Elle a indiqué qu'elle ne ferait pas de la tête de liste un préalable, elle sera numéro 2 si ça permet d'avancer", a expliqué ce proche de l'ancienne ministre de l'Environnement. "La gravité de la crise climatique ne supporterait pas une division des listes qui soutiennent l'écologie, il est de ma responsabilité de tout faire pour le rassemblement d'une offre politique forte", explique Ségolène Royal à l'AFP, évoquant une "main tendue", en direction notamment d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV).
La question la plus cruciale est celle du climat. Toutes les autres, comme la justice sociale, y sont liées.
Ségolène Royalà l'AFP
Ségolène Royal espère conjurer "la fragmentation de la gauche, terrible pour notre pays, alors que la crise des 'gilets jaunes' bénéficie à Marine Le Pen dans les sondages", affirme de son côté Guillaume Garot. Auprès du Monde, l'ancienne candidate PS à la présidentielle précise qu'elle n'envisage pas une autre alliance à gauche : "Je ne suis pas à l’aise dans une alliance PS-Parti communiste-Génération·s [le mouvement de Benoît Hamon], ça ne m’intéresse pas."
"Yannick Jadot ne répond pas"
Ségolène Royal, ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique, a prévenu qu'elle ne souhaitait pas conduire une liste se résumant au PS ou à l'addition de partis, privilégiant une liste citoyenne. En revanche, la dynamique d'EELV dans différents sondages semble rendre le parti écologiste incontournable à ses yeux. Selon Le Monde, Ségolène Royal donne un mois à EELV pour répondre à sa proposition : "Il faut que, vers le 20 janvier, les choses soient bien mûries."
La tête de liste EELV, Yannick Jadot, a néanmoins plusieurs fois assuré qu'il ne s'associerait à aucune formation politique aux européennes, déclarant que rassembler la gauche n'était "pas [s]on sujet" et qu'il préférait parler aux électeurs de "l'écologie qui fonctionne". Il a fixé son objectif à 15% des voix. "Cela fait un mois que [Ségolène Royal] essaie de joindre Yannick Jadot et qu'il ne répond pas. Il n'y a aucun contact entre EELV et le PS", affirme ainsi l'entourage du candidat EELV interrogé par Le Monde.
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