La présidentielle n'a jamais réussi à EELV
Par le passé, Europe Ecologie Les Verts (EELV) a eu parfois tendance à s'autodétruire, alors que le parti avait de bons candidats. Retour sur ces travers : les leçons vont-elles être tirées ?
En 1974, René Dumont, premier écologiste à se présenter à l'élection présidentielle, recueille 1,3% des voix. C'est le début d'une histoire complexe entre les écologistes et ce scrutin. Dix ans plus tard naissent les Verts, ni de droite ni de gauche. Ils choisissent Antoine Waechter pour mener la campagne présidentielle de 1988. En 1994, les Verts se déchirent et mettent le cap à gauche. En 1995, leur candidate s'appelle Dominique Voynet. Les écologistes ne progressent toujours pas, mais ils entrent au gouvernement de la gauche plurielle de Lionel Jospin en 1997.
Une malédiction ?
Les Verts sont alors à leur zénith, et pourtant, ils se déchirent à nouveau. Malgré ses 10% aux élections européennes, Daniel Cohn-Bendit est soigneusement écarté. C'est la grande époque des querelles de chefs incarnée par l'opposition Lipietz-Mamère. Pour 2012, les écologistes préfèrent Éva Joly au médiatique Nicolas Hulot. Beaucoup crient à l'erreur de casting. L'ancienne magistrate recueille 2,3% des voix. Autre échec, en 2017, le député européen devait porter la candidature verte à la présidentielle. Trois mois plus tard, il renonce et se rallie au socialiste Benoît Hamon qui fait à peine plus de 6%.
En 2022, le candidat choisi par EELV devra tenter de mettre fin à cette forme de malédiction entre la présidentielle et les écolos. "Les précédentes campagnes sont assez peu pertinentes pour analyser la prochaine. Jusqu'à présent, les écologistes ne voulaient pas le pouvoir, alors que nous souhaitons aujourd'hui une présidence écologiste pour la France", a commenté Éric Piolle sur franceinfo mercredi 30 juin.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.