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Emmanuel Macron fraîchement accueilli par certains députés socialistes

Avant sa présentation en conseil des ministres, mercredi, le ministre de l'Economie a rencontré les députés PS mardi pour discuter avec eux de son projet de loi sur la croissance et l'activité en France.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, prononce un discours au congrès de l'union nationale des professions libérales, à Paris, le 5 décembre 2014. (PATRICK KOVARIK / AFP)

Opération pédagogie pour Emmanuel Macron. Le ministre de l'Economie a présenté son projet de loi sur la croissance et l'activité aux députés PS, mardi 9 décembre. Un texte qui doit être discuté devant le conseil des ministres, mercredi.

Une initiative saluée par le Premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis qui s'est félicité que le ministre de l'Economie vienne exposer son texte d'abord devant les députés socialistes.

Les frondeurs mobilisés

Mais l'aile gauche du parti a déjà fait part de son mécontentement. Les frondeurs du PS annoncent qu'ils voteront contre ce projet qui sera discuté à l'Assemblée à partir du 22 janvier. "Tel qu'annoncé, il n'est pas votable", a tranché Christian Paul. Au sujet du travail du dimanche, le député de la Nièvre proche de Martine Aubry a souligné que "c'est un choix de société qui n'est pas le nôtre, nous ne sommes pas pour l'hypermarchandisation de la vie des gens".

"Mon objectif de député de gauche, ce n'est pas de voter toutes les mesures que M. Sarkozy n'avait pas réussi à voter et qu'on avait combattues dans l'opposition", a ajouté Pascal Cherki, de l'aile gauche du PS. En ce qui concerne la réforme des professions réglementées, l'élu de Paris s'est dit aussi opposé à la possible réunion "dans une même entité de professions du droit et du chiffre".

"Pas de crise" pour Jean-Christophe Cambadélis

Face aux frondeurs, le chef de file des députés PS à la commission des Finances, Dominique Lefebvre, a pris la défense de la loi Macron. Il a dénoncé les "jeux de posture" de certains avant le congrès du PS en juin 2015 et "la prise en otage d'un texte d'intérêt général pour le pays", qui a "pour objet de favoriser l'égalité des chances sur le plan économique et de libérer la croissance". 

Face à ces frictions, le patron du parti a tenu à calmer le jeu. "Il y a un débat entre le gouvernement et sa majorité, a précisé Jean-Christophe Cambadélis. Il n'y a pas de quoi appeler ça une crise."

De son côté, le président du groupe PS à l'Assemblée, Bruno Le Roux, assure que "le groupe est totalement mobilisé pour la réussite de cette loi". Néanmoins, il a affirmé vouloir "passer la loi au tamis de la croissance, de l'attractivité de notre pays et du pouvoir d'achat des Français" et "si des choses ne servent pas à cela, il faudra les extraire".

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