La sanction contre Alexandre Benalla "était proportionnée", estime Emmanuel Macron pour la première fois devant la presse

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Emmanuel Macron escorté par Alexandre Benalla lors de sa visite au Salon de l'Agriculture, le 24 février 2018. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le président de la République a réagi à l'affaire Benalla au micro de BFMTV et CNews, en marge d'un déplacement dans les Hautes-Pyrénées.

Ce qu'il faut savoir

La sanction contre Alexandre Benalla "était à mes yeux proportionnée", a déclaré Emmanuel Macron, mercredi 25 juillet, en marge d'un déplacement à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). "Je suis fier de l'avoir embauché à l'Elysée, a-t-il encore ajouté au micro de BFMTV et CNews. Car je considère qu'il était dévoué et qu'il avait un parcours différent." 

 Une perquisition est menée au bureau d'Alexandre Benalla à l'Elysée. Celle-ci a été réalisée en sa présence, précise une source proche de la présidence à franceinfo, mercredi 23 juillet. Les auditions, elles, se poursuivent toujours au Sénat dans le cadre de l'enquête parlementaire sur l'affaire Benalla. Jacques Toubon, défenseur des droits, est entendu par la commission des lois. Une prise de parole à suivre en direct sur franceinfo.fr. 

Bisbilles à l'Assemblée. La présidente LREM de la commission des Lois de l'Assemblée a refusé les demandes de nouvelles auditions de l'Elysée présentées de son corapporteur Les Républicains dans l'enquête parlementaire sur l'affaire Benalla, motivé selon elle par un souci de polémique plus que de vérité.Dans le sillage de ces annonces, l'opposition a estimé que Yaël Braun-Pivet avait "procédé au sabotage de sa commission". 

 "Le seul responsable, c'est moi", déclare Macron. Le chef de l'Etat s'est finalement exprimé, après un mutisme qui aura duré près d'une semaine. Le président a évoqué, lors d'une réunion avec les élus de la majorité, "une trahison", tout en assurant que "s'ils cherchent un responsable, le seul responsable, c'est moi et moi seul". "C'est moi qui ai fait confiance, c'est moi qui ai confirmé la sanction", a-t-il défendu face aux parlementaires, tout en fustigeant "la République des fusibles, la République de la haine". 

 Des appels pour une audition du président. Après Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon, la présidente du groupe Nouvelle Gauche (PS) à l'Assemblée nationale, Valérie Rabault, appelle à son tour à l'audition du chef de l'Etat par la commission d'enquête. Elle évoque des "contradictions" entre les propos d'Emmanuel Macron et ceux de son directeur de cabinet concernant la sanction infligée à Alexandre Benalla. Emmanuel Macron sera-t-il auditionné par les commissions d'enquête de l'Assemblée et du Sénat ? "Il reste le maître des horloges. Il n'a pas à répondre aux convocations des uns et des autres. Il s'exprime lorsqu'il le souhaite, dans le format qu'il souhaite", a répondu le porte-parole du gouvernement.