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Vidéo Affaire Benalla : un témoin central s'exprime dans "Envoyé spécial"

Publié Mis à jour
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Article rédigé par France 2
France Télévisions

Pendant plus de trois mois, "Envoyé spécial" a enquêté sur les dessous d'une affaire qui embarrasse l’Elysée. Qui a déplacé le coffre-fort d'Alexandre Benalla ? Pour la première fois, un témoin central a accepté de parler aux journalistes. Le militaire Chokri Wakrim, très proche d’Alexandre Benalla au moment des faits, livre sa version.

Soupçon d'arme non déclarée, de passeport diplomatique dissimulé, mystérieux contrat avec un milliardaire russe proche de la mafia, jusqu'à un coffre-fort qui se volatilise mystérieusement avant une perquisition... Que renfermait ce coffre-fort ? Alexandre Benalla continue-t-il à bénéficier de soutiens à l’intérieur de l’Elysée ? Des complices sont-ils vraiment venus en pleine nuit violer un scellé de la police pour exfiltrer certaines pièces à conviction et soustraire des secrets à la justice ? Qui aurait pu prendre un tel risque pour l’ancien chargé de mission auprès d’Emmanuel Macron ? En février 2019, la presse a fini par sortir un nom : celui de Chokri Wakrim, un soldat d'élite. En couple avec la cheffe de la sécurité de Matignon, ce militaire est un ami proche de l'ancien conseilller de l'Elysée. Il est au cœur de cette affaire.

"J'étais le dindon de la farce, la cible la plus simple à abattre"

"Envoyé spécial" a obtenu le témoignage exclusif de ce personnage clé, accusé, à tort selon lui, d'avoir déplacé le fameux coffre-fort. C'est un soldat d'élite, soupçonné de s'être personnellement occupé de cette opération. Il a fallu à Chokrim Wakrim des mois pour accepter de parler aux journalistes, mais il se révèle très bavard. Visage et voix dissimulés à sa demande, pour des raisons de sécurité, il se présente comme "le dindon de la farce", "la cible la plus simple à abattre" dans l'affaire du coffre-fort comme dans celle du contrat russe. Même s'il n'est pas mis en examen, il a été muté par l'armée, et sa compagne a perdu son poste à Matignon.

Son seul tort, selon lui, serait d'avoir un peu trop fréquenté Alexandre Benalla l'été 2018 quand celui-ci "était dans la détresse", "en le conduisant d'un point A à un point B". Chokri Wakrim l'a rencontré il y a cinq ans, via des amis communs, gardes du corps et soldats. Il affirme avoir tout vu, même le mystérieux coffre-fort, mais nie l'avoir déplacé et se dit incapable de commettre "un acte délictuel par camaraderie". Il aurait aussi assisté à des discussions troublantes, qui mettraient en cause des salariés de l'Elysée...

Extrait de "Les secrets de l'affaire Benalla", un reportage difusé dans "Envoyé spécial" le 20 juin 2019.

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