"Ce n'est pas ce qu'on attendait" : des élus quittent le congrès des maires avant la fin du discours d'Emmanuel Macron
Le chef de l'État a pris longuement la parole mardi soir devant les maires réunis en congrès. Mais certains élus n'ont pas été convaincus par Emmanuel Macron, notamment sur les questions de finances.
"On quitte la salle parce qu'il se fait tard... Et peut-être parce que ça ne répond pas à nos questions", lâche ce maire, en quittant la salle du 102e congrès des maires, mardi 19 novembre, porte de Versailles à Paris. Comme lui, plusieurs dizaines d'élus n'ont pas attendu la fin du discours d'Emmanuel Macron pour partir. "Ce n'est pas le discours qu'on attendait. Non, je ne suis pas emballé."
Le président de la République a prononcé un discours de près d'une heure et demie et balayé de nombreux thèmes : suppression de la taxe d'habitation, opposition aux listes communautaires aux municipales, services publics... Si la situation n'est pas aussi tendue qu'en 2018, période de fortes tensions avec les élus locaux (le chef de l'État avait d'ailleurs fait l'impasse sur le congrès des maires), cette année Emmanuel Macron a été applaudi... mais timidement.
Les finances au cœur du débat
"On a d'autres choses à faire", confie un autre élu, sorti, lui-aussi, prématurément de la salle. "Pour moi, il a répondu partiellement sur les dotations, en rassurant sur la taxe d'habitation", estime pour sa part Frédéric Marche, ex-Parti socialiste, maire de Cléon (Seine-Maritime), une commune de 5000 habitants, située à 25 kilomètres de Rouen.
On va bientôt voter nos budgets, pour le moment il y a encore des incertitudes.
Frédéric Marche, maire de Cléonà franceinfo
Tous les élus ne sont pas aussi catégoriques. "Seul il ne peut rien faire", juge par exemple Catherine Faure, maire de Saint-Julien-d'Intres, un bourg de 400 habitants (Ardèche). "On traverse une crise, un pays qui souffre, je pense qu'il faut que tout le monde s'y mette. Le tout, c'est qu'on soit compensé au niveau financier, au niveau de nos communes."
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