Ce qui fait débat : faut-il une police de proximité ?
Emmanuel Macron a annoncé une grande concertation sur une police de sécurité du quotidien (PSQ). Que faut-il attendre d'une police proche des citoyens ?
Des policiers dans les rues, dans les commerces, des patrouilles quotidiennes au contact des citoyens pour combattre le sentiment d'insécurité, voilà ce que veut relancer Emmanuel Macron. Pour ses partisans, la police de proximité, c'est une meilleure prévention des délits, plus de lien social. Pour ses détracteurs, pas assez de répression. Alors, faut-il une nouvelle police de proximité ? La question fait débat. À Roubaix (Nord), la proximité, ce sont les policiers municipaux qui l'expérimentent depuis janvier. Deux à trois heures de patrouille chaque jour dans les quartiers les plus sensibles. Rassurer, parler, restaurer la confiance entre policiers et citoyens : est-ce le rôle de la police ? Pas pour Brice Hortefeux.
Nicolas Sarkozy enterre la police de proximité
Dans cette ville de région parisienne, minée par le trafic de drogue, la mairie pense au contraire que les policiers de proximité répondraient à un besoin. Lancée par la gauche en 1998, la police de proximité était une mesure emblématique du gouvernement Jospin. En 2001, un rapport de l'IGPN dresse un bilan critique. Deux ans plus tard, Nicolas Sarkozy enterre la police de proximité en une phrase. Autre réserve : ces policiers de proximité ne seraient pas adaptés aux nouveaux dangers qu'ils peuvent rencontrer dans les rues. Pas question officiellement pour Emmanuel Macron de rééditer la police de proximité. Problème pour l'instant : aucune précision n'a été donnée sur les missions ou les moyens attribués à la police de sécurité du quotidien.
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