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Coller au quotidien de Français et redonner un cap : les enjeux de l'interview d'Emmanuel Macron, mercredi sur France 2

Emmanuel Macron est de retour mercredi sur France 2 pour la seconde partie de l'émission "L'Evénement". Après avoir abordé l'international il y a 15 jours, le président s'attelle cette fois aux questions de politique intérieure. Du pouvoir d'achat à la sécurité, tour d'horizon. 

Article rédigé par Julie Marie-Leconte
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Emmanuel Macron interviewé dans l'émission de France 2 "L'Evenement", le 12 octobre 2022. (MOURAD ALLILI / MAXPPP)

Après "le monde en crise(s)", place aux "urgences françaises" pour Emmanuel Macron avec le second volet de l'émission de France 2 "L'Evénement", mercredi 26 octobre à partir de 20h30, face à la journaliste Caroline Roux. Sécurité, immigration, pouvoir d'achat, déserts médicaux, écologie... les sujets ne manquent pas. 

Emmanuel Macron "maîtrise ses dossiers" quand il parle des sujets internationaux, résume un ministre, en revenant sur l'émission d'il y a quinze jours, maintenant, il doit "s'emparer du quotidien des gens". Les salaires à la traîne face aux prix qui augmentent, le carburant qui manque encore parfois, le coût de l'énergie qui inquiète, l'état des hôpitaux, toujours, et les médecins qui font défaut... "Souvent, en conseil des ministres, il commence par évoquer la manière dont les Français ressentent les choses", dit un habitué.

"L'impression qu'il n'y a pas de projet"

L'un des sujets qui sera abordé mercredi est la sécurité. "Un passage obligé", confie un habitué du conseil des ministres, surtout avec l'affaire Lola. "Le meurtre de la petite Lola reste au cœur de toutes les discussions", croit savoir ce membre du gouvernement. Le régalien est un sujet sur lequel Emmanuel Macron a toujours le plus de mal à convaincre qu'il est l'homme de la situation, soupire un soutien : "Même sur la grève dans les raffineries, on nous a accusé d'avoir laissé s'installer la chienlit". Sécurité, immigration : son aile droite le pousse à afficher davantage de fermeté.

Si Emmanuel Macron tentera au mieux de coller au quotidien des Français, le Président ne renonce pas à l'idée de "redonner le cap", comme il le souhaitait à chacune de ses interventions. "Tenir la barre dans la tempête, c'est empêcher que le bateau ne prenne l'eau et ne coule. C'est vrai pour tout le monde, même pour Macron", confie un ministre. Et il le reconnaît, six mois après la présidentielle, l'exécutif est perpétuellement soumis à la pression du moment, pollué par les crises qui ne font pas que se succéder, mais qui s'additionnent. Résultat, constate un cadre de la majorité : "La ligne directrice, on ne la voit pas bien. L'expression d'un élan réformateur est absente". L'exemple cité régulièrement est la transition et la planification écologiques : "Entre les chantiers ultra technocratiques et le col roulé, on a l'impression qu'il n'y a rien, pas de projet politique pour mobiliser la nation", s'agace une figure du gouvernement.

C'est toute la difficulté de l'exercice de ce mercredi soir pour le Président : coller au quotidien des Français, tout en rappelant où il emmène le pays, explique un proche, qui énumère ce qu'il aura à rappeler : "Son objectif d'atteindre le plein emploi, son ambition proclamée de défendre le modèle social français, avec une nouvelle réforme des retraites – une logique au passage qu'il doit expliquer aux Français –, la détermination à sortir des énergies fossiles". Un de ses amis se fait philosophe : "Pour raconter la fable du futur il est impératif d'être capable de gérer le présent."

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