Congrès de Versailles : l'opposition regrette l'absence de dialogue, la majorité espère un nouveau souffle
A l'heure d'aborder le Congrès de Versailles, lundi, les députés de l'opposition n'attendent rien de ce rendez-vous. Seule la majorité voit en cet engagement l'occasion de répondre à certaines critiques.
Le président de la République s'était engagé à venir tous les ans devant la représentation nationale, à Versailles. Emmanuel Macron réunit donc lundi 9 juillet les députés et les sénateurs, pour un discours de politique générale, où il entend faire le bilan de sa première année de pouvoir, et fixer le cap pour l’avenir. Un rendez-vous dont l'opposition n'espère pas grand chose. Seuls les députés de la majorité y voient une occasion de dresser un bilan et de répondre aux différentes critiques émises à l'égard de l'exécutif.
Ré-expliquer la méthode
Des députés de La République en marche en ont parfaitement conscience : en un an, la majorité n’a échappé ni aux couacs, ni aux malentendus et beaucoup de décisions sont critiquées. "Il y en a plein : [la réglementation sur] le 80km/h, la CSG… ça revient régulièrement en boucle dans les questionnements", explique ainsi le député de la Creuse, Jean-Baptiste Moreau. "Ces derniers temps, il y a eu quelques vidéos qui ont été reprises où est évoqué 'le pognon de dingue' [à propos de l’argent consacré aux minimas sociaux] et ça a été très très mal compris. Ça mérite en tous les cas qu’on ré-explique", estime de son côté l'élue du Bas Rhin, Martine Wonner.
Une opposition qui regrette l'absence de dialogue
"Président des riches", "président des villes"... sur le terrain les troupes s’échignent à déminer les critiques à l'égard d'Emmanuel Macron. Elles ont besoin du renfort du chef. "Nous avons besoin, tous, et les Français aussi, de remettre en perspective ce que nous avons fait et, peut-être plus encore, ce que nous allons faire", explique Gilles Legendre, porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée nationale. Et d'ajouter : "Il faut que nous soyons capables d’expliquer l’équilibre politique qui guide les réformes très profondes que nous sommes en train d’opérer dans le pays mais dont nous le savons que les Français n’en voient pas forcément toujours le sens qui les guide."
Utiliser le Congrès pour s’adresser d’abord aux siens, et à ses électeurs, pour justifier son action, c’est précisément ce que ses opposants reprochent à Emmanuel Macron. A droite comme à gauche, ils auraient voulu que le président ne les réunisse pas seulement pour parler, mais plutôt d’abord pour écouter.
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