Emmanuel Macron pour la fin de l'ISF : un coup politique gagnant ?
Le ministre de l'Économie, qui a exprimé sa réticence vis-à-vis de l'impôt de solidarité sur la fortune, s'est fait recadrer par Manuel Valls. François Lenglet fait le point sur ce coup politique d'Emmanuel Macron.
La réticence exprimée par Emmanuel Macron sur l'ISF est-elle une posture ? "Il y a de la posture là-dedans c'est incontestable, celle d'un homme qui entend bousculer le jeu politique français en vue de la prochaine présidentielle. Emmanuel Macron se vend comme l'homme qui malmène les idoles de la gauche : 35 heures hier, aujourd'hui l'ISF, au nom d'un bon sens qu'il voudrait débarrasser de toute idéologie", précise François Lenglet.
Un calcul politique dangereux
Des positions qu'il installe de fait dans une sorte d'opposition intérieure au gouvernement. "C'est donc un calcul politique, mais pas seulement. Derrière cette critique de l'ISF, il y a aussi une réflexion économique. Faut-il punir les riches et taxer leur fortune au risque de ralentir l'activité économique ? Macron voudrait faire la distinction entre la richesse utile, celle des entrepreneurs qui créent des emplois, et la richesse stérile, improductive, la rente, l'immobilier. Une réflexion saine qui n'a jamais fonctionné pour ceux qui l'ont invoqué. Les deux politiques qui ont soit supprimé l'ISF, c'était Jacques Chirac en 1986, soit aménagé cet impôt, Nicolas Sarkozy en 2011, ont été battus aux élections, car considérés comme les candidats des riches", conclut le journaliste.
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