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"Je prends des coups. Je peux en donner aussi. J'aime ça", lance Edouard Philippe dans une interview au "JDD"

Après des semaines de tensions, et même des rumeurs de démission, le Premier ministre veut montrer sa détermination.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Premier ministre, Edouard Philippe, le 21 décembre 2018. (THOMAS SAMSON / AFP)

Le Premier ministre veut montrer sa détermination. "La politique, c'est comme la boxe. Quand vous montez sur le ring, vous savez que vous allez prendre des coups. J'en prends. Je peux en donner aussi. J'aime ça", a lancé Edouard Philippe dans une interview au Journal du dimanche. "L'idée que je sois exaspéré et que je puisse tout envoyer balader sur un coup de tête, ce n'est juste pas moi", affirme-t-il après des semaines d'intenses pressions dues à la crise des "gilets jaunes".

"Je ne suis jamais exaspéré. Je réfléchis toujours avant de prendre mes décisions", répond-il à l'hebdomadaire qui l'interroge sur des craintes de démission évoquées par son entourage début décembre. Notamment quand l'exécutif a dû abandonner la taxe carbone qui a déclenché un vaste mouvement de protestation contre les taxes et la baisse du pouvoir d'achat.

"Je ne suis pas aveugle"

Cette mobilisation, qui dure depuis le 17 novembre, a faibli pour son "acte 6" samedi, à trois jours de Noël, avec près de 40 000 participants dans divers défilés, barrages routiers et blocages aux frontières, parfois avec des violences.

Face aux rumeurs de dissensions entre lui et le président Emmanuel Macron, il assure que la crise n'a fait qu'"intensifier" sa relation avec Emmanuel Macron. "On se parle beaucoup, on se dit les choses", assure-t-il au journal. Il ajoute : "Les critiques, je sais très bien qui les formule et à quelles fins. Je ne suis pas aveugle."

Ces dernières semaines, Edouard Philippe a par deux fois plaisanté publiquement sur sa durée de vie à Matignon, qui sera quoi qu'il arrive plus courte que son mandat de maire du Havre (six ans et demi). "Il se projette après les européennes à Matignon", assure toutefois un de ses amis ex-LR, qui avec d'autres souligne la "loyauté" d'Edouard Philippe quand il s'agit du "patron", Alain Juppé naguère, et aujourd'hui Emmanuel Macron.

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