Cet article date de plus de treize ans.

Emploi : le patron de PSA assure à Nicolas Sarkozy qu'il n'y aura "pas de licenciement"

Alors que les sondages placent l'emploi en tête des préoccupations des Français, Nicolas Sarkozy a reçu jeudi soir le PDG de PSA, Philippe Varin. Celui-ci "a confirmé" que les 2 000 salariés menacés en France seraient reclassés.
Article rédigé par Anne Brigaudeau
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Nicolas Sarkozy écoutant le patron de PSA Philippe Varin au salon de l'Automobile (1er octobre 2010) (AFP/Lionel Bonaventure)

Alors que les sondages placent l'emploi en tête des préoccupations des Français, Nicolas Sarkozy a reçu jeudi soir le PDG de PSA, Philippe Varin. Celui-ci "a confirmé" que les 2 000 salariés menacés en France seraient reclassés.

A cinq mois de la présidentielle, conscient que l'emploi est désormais en tête des préoccupations des Français, le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy a reçu le PDG de PSA Philippe Varin à l'Elysée jeudi soir.

Selon le communiqué de l'Elysée, "M Philippe Varin a confirmé au chef de l'État que le plan d'amélioration de la performance de PSA Peugeot Citroën ne comportera aucune mesure de licenciements, ni mesure d'âge et ne remettra pas en cause l'empreinte industrielle du groupe en France. Il a indiqué que les 2000 salariés du groupe en France dont les postes sont concernés par l'application de ce plan se verront proposer un reclassement".

"Un dispositif social exemplaire sera mis en œuvre comportant un plan de formation et un traitement individualisé de chaque salarié. Par ailleurs, le groupe PSA assurera un accompagnement pour les salariés intérimaires dont les contrats ne seraient pas renouvelés", poursuit le communiqué.

"Je peux vous annoncer qu'il n'y aura pas de plan social en France chez PSA ", avait déjà annoncé plus tôt dans la journée le chef de l'Etat, lors du 3e anniversaire de la création du Fonds stratégique d'investissement (FSI).

PSA doit supprimer 5 000 emplois, selon les syndicats

Le dernier "plan de compétitivité" du constructeur automobile prévoit, selon les syndicats, la suppression de 5 000 emplois en France, dont 2 000 dans la recherche et développement.

N'étant pas actionnaire, l'Etat ne dispose que de peu de moyens d'action sur le géant automobile. Mais le président a adressé une mise en garde publique et médiatique à sa direction. "Prenons garde, chacun d'entre nous, à ne pas considérer que les emplois sont une variable d'ajustement", a-t-il lancé, "prenons garde à ne pas faire des choix qui soient caricaturaux, il y a aura beaucoup à perdre".

Le mauvais souvenir de Gandrange

A la veille de 2012 et alors que les plans sociaux se multiplient (banques, industrie...), tous les sondages placent l'emploi en tête des préoccupation des Français. Avant 2007, le candidat Nicolas Sarkozy avait promis de "ramener le taux de chômage à 5%" . Il est de 9,6% et touche plus de 4 millions de personnes en France (métropole et outremer).

Le président de la République avait promis en 2008 aux salariés d'Arcelor-Mittal à Gandrange (Moselle) qu'il ne les laisserait "pas tomber", la moitié des 1 100 emplois du site ont aujourd'hui été supprimés. Et à Sandouville (Seine-Maritime), la production d'un véhicule utilitaire promise aux salariés de Renault se fait toujours attendre.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.